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Comment Austral Lagons surmonte la faillite de Thomas Cook

Un million d’euros, c’est le montant de l’ardoise laissée par Thomas Cook France à Austral Lagons. Mais le TO d’Hélion de Villeneuve a les reins solides, et aborde l’année 2020 avec sérénité.

Le Monde à la Carte, la holding qui coiffe Austral Lagons et Voyage de Légende, n’aura jamais connu des vents aussi contraires. La faillite de Thomas Cook France aura grevé d’un million d’euros l’exercice se terminant le 31 octobre 2019, estime l’entreprise.

A l’équilibre en 2019

Le tour-opérateur que coiffe Hélion de Villeneuve encaisse le coup : « Malgré cette ardoise, nous serons à l’équilibre en 2019, soit légèrement bénéficiaires ou légèrement déficitaires », les comptes étant définitivement arrêtés dans quelques semaines. Un exploit qui tient aux profits qu’il devait engranger. « Notre résultat s’est évaporé », résume Hélion de Villeneuve. Les bénéfices devaient effectivement atteindre un million d’euros, jusqu’à la chute du voyagiste britannique le 23 septembre. « Heureusement, nous sommes costauds. Nous avons un groupe derrière nous, qui a du cash. Tout le monde n’a pas cette chance. »

Sur 2020, Selectour compense

Quid de l’année 2020 ? La force de frappe commerciale des agences Thomas Cook va être remplacée par celle des adhérents du réseau Selectour. « Au regard des chiffres actuels, nous comptons doubler les ventes 2020 réalisées par Selectour, en comparaison avec 2019. Cette croissance permettra de compenser la baisse des volumes liée à la fermeture des agences Thomas Cook ». Car depuis le 1er janvier 2019, Austral Lagons est un TO Silver au sein du réseau à l’hippocampe (et Gold chez Havas Voyages depuis 2013), alors qu’il avait précédemment des accords de gré à gré avec des agences. Ce nouveau référencement portera pleinement ses fruits sur l’exercice qui a démarré le 1er novembre.

Des flux financiers à revoir ?

La croissance est toujours en vue. Sur l’année 2020, le tour-opérateur table sur 64 millions d’euros de chiffre d’affaires. A l’issue de l’exercice se terminant le 31 octobre dernier, ses ventes ont atteint 55,5 millions d’euros -incluant 10 mois d’activité de Voyage de Légende-, après 41,9 millions en 2018.

Interrogé sur les délais de paiement, qui peuvent pénaliser les TO en cas de défaillance d’un distributeur, Hélion de Villeneuve répond avec un certain fatalisme : « La distribution a le pouvoir. Je regrette qu’elle étouffe la production. Nous réservons huit mois à l’avance, sur la plupart des destinations long-courriers, pour être payés un mois après le départ. Les flux sont totalement déséquilibrés. » Le patron espère que la profession évoluera vers des relations plus équilibrées. « La distribution a besoin de tour-opérateurs forts. »

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