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Cinq ans pour s’adapter à l’accueil des handicapés

D’ici à 2015, les agences de voyages devront être accessibles à toute personne souffrant d’un handicap.

C’est une loi votée en 2005 qui l’édicte : avant le 1er janvier 2015, tout établissement recevant du public (ERP) doit être accessible aux personnes handicapées. Les plateaux d’affaires sont donc exclus du champ d’application. En revanche, les agences loisirs sont tenues de s’adapter, afin d’accueillir au mieux des clients et prospects souffrant d’une déficience au niveau moteur, visuel, auditif ou mental. Il faudra notamment songer aux chaises roulantes (gare aux marches) et à une signalétique claire. Autant d’aménagements à planifier et budgéter, afin d’éviter les sanctions prévues pour les contrevenants (amendes, voire suspension d’activité).

ANTICIPER ET SENSIBILISER

« Dans les agences, la présence d’une marche peut poser problème, relève Annette Masson, présidente de l’association Tourisme et Handicaps. Il faut qu’une personne en fauteuil roulant puisse circuler et se mouvoir facilement (au sein du point de vente, ndrl). Les professionnels doivent y penser quand ils prévoient des travaux de rénovation. De plus, il faut que le personnel soit sensibilisé à l’accueil des handicapés. » Annette Masson conseille aux professionnels de s’inspirer du label Tourisme et Handicap (lire ci-contre), et invite au passage le Syndicat national des agences de voyages et l’Association des professionnels du tourisme à rédiger une fiche technique sur la question. Car les agences, comme les réseaux, sont souvent tout juste au fait de cette loi applicable dans moins de cinq ans. La plupart n’ont donc rien anticipé. Chez Nouvelles Frontières, la direction indique simplement qu’« une réflexion est en cours ». Du côté d’AS Voyages, on promet d’accompagner les adhérents, en les informant, voire en proposant des prestataires susceptibles de les aider. Mais rien n’est engagé pour l’instant. Idem chez TourCom. Richard Vainopoulos, son président, est furibond : « Cette loi hypocrite, passée en catimini, est inacceptable ! Il aurait fallu la limiter aux établissements publics ! 80 % de nos adhérents sont locataires des agences, qui ont parfois des marches. Les travaux nécessaires devraient être entrepris par les propriétaires, lesquels refuseront. » Voilà qui promet des discussions houleuses. Richard Vainopoulos est décidé a faire remonter, via ses avocats, ses doléances auprès du gouvernement.

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