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Champions

Depuis le lancement du TGV en 1981, les observateurs n’ont de cesse d’opposer le train à l’avion. Le PDG d’Air France n’oublie d’ailleurs jamais de rappeler que la SNCF est son premier compétiteur. L’actualité de la semaine semble pourtant attester que les deux transporteurs peuvent se développer harmonieusement. Mieux, ce combat de titans n’a fait que renforcer leur puissance, en obligeant les deux entreprises à se réorganiser en conséq

Depuis le lancement du TGV en 1981, les observateurs n’ont de cesse d’opposer le train à l’avion. Le PDG d’Air France n’oublie d’ailleurs jamais de rappeler que la SNCF est son premier compétiteur. L’actualité de la semaine semble pourtant attester que les deux transporteurs peuvent se développer harmonieusement. Mieux, ce combat de titans n’a fait que renforcer leur puissance, en obligeant les deux entreprises à se réorganiser en conséquence. Résultat : Air France affiche chaque année des bénéfices toujours plus insolents quand la SNCF en finit progressivement avec ses vieux démons, les déficits abyssaux et les grèves à répétition. Tout du moins pour le moment !

Ce retour à meilleure fortune leur permet de rayonner au-delà de l’Hexagone. Après avoir mis la main sur KLM, Air France est pressentie dès qu’une compagnie est à vendre, d’Alitalia à Iberia. On ne prête qu’aux riches ! Pour sa part, la SNCF est en passe d’imposer le modèle de la grande vitesse à toute l’Europe. Le récent record du TGV a braqué un peu plus sur elle les projecteurs, et elle est désormais à l’origine de toutes les initiatives, à commencer par Railteam.

Bien sûr, cet équilibre s’est construit dans la douleur. Air France ne cesse d’ajuster son réseau. Le TGV Est va ainsi contraindre la compagnie à réduire la voilure à Strasbourg, avec à la clé de douloureux reclassements. Même chose à Londres en fin d’année, lorsque l’Eurostar gagnera encore de précieuses minutes. Mais grâce à sa stratégie de hub et à son plan d’économies, Air France ne perd plus d’argent sur son réseau moyen-courrier. Sans la pression du train, aurait-elle su prendre les mesures qui s’imposaient pour rester compétitive ? Pour sa part, la SNCF a fait du TGV le coeur de sa stratégie, abandonnant sur le quai de nombreux passagers régionaux. Mais la bataille air/fer l’a aussi obligée à ajuster ses méthodes de commercialisation, qui se traduisent aujourd’hui par la réussite de voyages-sncf.com ou un yield management de plus en plus affuté. Bref, au-delà des médiatiques anicroches sur les aides publiques ou les émissions de CO2, les deux rivaux ont su mettre à profit le combat. Les agences ont toutes les raisons de se réjouir de la vitalité de nos deux champions tricolores.

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