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Ces sociétés qui vivent des retards aériens

Les sociétés spécialisées dans le recouvrement de fonds pour les passagers victimes d'annulations, surbookings ou retards, montent en puissance.

En Europe, le marché de l'indemnisation des passagers aériens victimes de retards, annulations, surbooking ou pertes de bagages, représenterait plus de 3 milliards d'euros. De quoi aiguiser l'appétit de nouveaux acteurs. Transindemnite.com, créé il y a six ans en France, fait ainsi face à un nouveau concurrent depuis cet été : Refund.me/fr/. La société, née en 2012 en Allemagne, s'est déjà implantée aux États-Unis, en Espagne ou en Inde. Avec un formulaire automatique de remboursement en ligne, disponible sur mobile, elle affiche 70 000 visites mensuelles, dont 20 000 depuis la France et se développe rapidement. Comme l'explique Stéphane Nakache, président et fondateur de Transindemnite.com, « tout repose sur le règlement européen CE 261/2004 ». Ce texte, qui prévoit un remboursement obligatoire des passagers en cas d'annulation ou de retard important, s'applique à toutes les compagnies européennes ainsi qu'à celles décollant ou atterrissant en Europe. Or près de 80% des passagers n'ont jamais entendu parler de ce droit. Pour Eve Buechner, fondatrice de Refund.me, obtenir un remboursement est « un véritable cauchemar » dans les pays très bureaucratiques, comme la France.

 

Une commission de 15 à 30%

 

Résultat, les sociétés qui s'occupent de toutes les démarches pour les passagers, qui peuvent aller jusqu'à l'action en justice, et ce moyennant une commission de 15 à 30% sur les remboursements obtenus, prospèrent. Un succès également lié à leurs résultats : Refund.me comme Transindemnite.com affichent environ 90% de remboursements obtenus après sélection des dossiers. De quoi inquiéter les compagnies aériennes ? « On a de plus en plus d'actions en justice à traiter », explique un responsable de compagnie aérienne. « Nous avons déjà obtenu plus de 150 jugements favorables, confirme Stéphane Nakache. On travaille avec un réseau d'experts, comme d'anciens commandants de bord Air France et cinq cabinets d'avocats spécialisés ». Sur les principaux points flous de la réglementation, comme la notion de circonstance extraordinaire, Transindemnite.com arrive ainsi à contrer les arguments de certaines compagnies, qui invoquent « la météo » ou « un problème de train d'atterrissage » en fournissant des preuves techniques, que le quidam, ou même les services de la Médiation Tourisme et Voyage, auraient du mal à trouver.

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