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Bruno Gallois (ex-Marsans) : Le combat contre Thomas Cook est gagné trop tard

L’ancien président de Marsans France réagit au jugement rendu le 7 décembre dans le cadre de l’affaire ayant opposé le TO à Thomas Cook France et qui rend responsable le réseau de rupture abusive de contrat.


L’Echo Touristique : Quels enseignements tirez-vous de cette affaire qui vous a opposé à Thomas Cook ?

Bruno Gallois : Elle confirme que Thomas Cook dès lors que ses comptes n’étaient pas bons, n’hésitait pas à procéder à la taxation d’office de ses fournisseurs, quitte à les mettre en péril. Et aussi le déséquilibre pervers des relations fournisseurs-distributeurs, dès lors que l’on laisse s’appliquer la loi du plus fort au détriment des règles de droit. Les Tribunaux sont là pour les rétablir, mais dans le cas de Marsans, ce combat mené de manière trop isolée est gagné malheureusement trop tard.

L’Echo Touristique : La victoire est donc amère ?
Bruno Gallois :
Ses méthodes n’auront pas permis à Thomas Cook de sauver ses résultats ni le siège de son président. Mais oui, elle a un goût amer pour moi, en pensant à la centaine de salariés attachés à leur entreprise qui se sont retrouvés au chômage parce que celle-ci a pris une position conforme au droit et aux contrats signés. Dans la famille du voyage, adepte des grands mots et du marketing bisou-bisou, la solidarité et l’éthique ne résistent pas longtemps aux impératifs financiers.

A lire, sur le sujet, l’article "Thomas Cook jugé responsable pour rupture abusive de contrat".

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