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Après un dur hiver, les voyagistes croient en l’été

Avec un recul des ventes de 7,9%, la saison d'hiver des TO du Seto est de nouverau sous le signe de la récession. Les perspectives estivales indiquent un inversement de tendance.

Selon un bilan intermédiaire présenté cet après-midi en marge du Salon Mondial du Tourisme à Paris, la saison d'hiver des membres du Seto (Syndicat des Entreprises du Tour-Operating) devrait une fois de plus s'inscrire en négatif.

Au cours de la période du 1er novembre 2013 au 28 février 2014, les voyagistes ont fait voyager 707 845 clients à forfaits, ce qui correspond à une baisse d’activité de 7,9% par rapport à la même période de l’exercice précédent (à périmètre comparable).

Moins de capacités, plus de rentabilité

La recette unitaire moyenne s’est néanmoins redressée (+3,7%) pour s’établir à 1 303 euros, contre 1 257 euros au cours de même période en 2012-2013.

La réduction des capacités a donc, comme souhaité par les voyagistes, limité la croissance, mais préservé les prix de vente et donc les marges.

Les destinations moyen-courriers ont généré un volume d'affaires de 184M€, en chute de 10,4%. Le nombre de clients a diminué de 11,4% à 238 000, alors que le forfait moyen a très légèrement progressé (+1,2%), à 772 euros.

Les destinations longs-courriers ont mieux résisté, avec des ventes qui se sont tassées de 4,4% (à 638M€) avec un nombre de clients en régression de 7,8% (à 301 708). Dans le même temps, la recette unitaire moyenne a augmenté de 3,7% pour atteindre 2 116 euros, ce qui reste une bonne performance.

La Tunisie toujours en point d'interrogation

La France a quant à elle réalisé un bon début de saison, sans doute portée par un enneigement favorable. Le volume d'affaires augmente de 7%, le forfait moyen de 10,2% (à 598€), avec un nombre de clients quasi-stabilisé à 168 134 (-2,9%).

"Au global, la saison d'hiver se terminera en négatif pour le trafic", confirme René-Marc Chikli, président du Seto. "Mais avec une hausse du forfait moyen à saluer", ajoute-t-il. Impossible de prédire, cependant, si le moyen-courrier redressera la barre, les réservations des vacances d'avril n'étant pas terminées, avec toujours une grosse incertitude qui pèse sur la reprise de l'Egypte et surtout de la Tunisie.

Vendre moins, mais mieux

Concernant la saison d'été, les TO ont davantage le sourire. Les carnets de commandes, pour la période entre mai et octobre, affichent une hausse de 7% des chiffres d'affaires avec un trafic quasi-stable.

Les destinations classiques du bassin méditerrannéen, notamment l'Espagne continentale (+29%), les Canaries (+20%), la Grèce continentale (+20%), la Croatie (+16%) et le Maroc (+5%) sont en effet dans le bon tempo. Certes, la Turquie est encore à la peine (-21%), et les Baléares en retrait (-12%), mais la Tunisie a retrouvé du tonus avec un retard ramené à -3%. L'Egypte, en revanche, reste sinistrée à -72%. 

Par ailleurs, la recette unitaire moyenne continue de s'afficher en forte croissance à +8%, "résultat d'un recentrage des capacités et du développement de produits à valeur ajoutée poursuivi par beaucoup de tour-opérateurs", s'est félicité René-Marc Chikli.

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