Amplitudes soutient sa croissance par le rachat d’agences
Après l’acquisition d’un point de vente à Paris en 2012, le TO toulousain souhaite en racheter un deuxième prochainement. Il vise 50 millions d’euros de chiffre d'affaires en 2015.
Abandonné par plusieurs grands TO faute de rentabilité, le sur mesure continue à l’inverse de faire les affaires d’Amplitudes. Après une croissance de chiffre d’affaires de 15% lors de l’exercice 2013 (32,5 millions d’euros contre 28 en 2012), le voyagiste toulousain prévoit une progression comparable cette année, pour atteindre les 37 millions d'euros de chiffre d'affaires, selon les projections présentées ce mercredi matin par son président-fondateur, José Martinez.
Les résultats financiers de l’entreprise peinent à suivre la même courbe ascendante, mais ils n’ont jamais plongé dans le rouge, même durant la crise. "Nous gagnons de l’argent chaque année depuis 1995", assure José Martinez, qui reconnaît cependant que les gains ont reculé depuis 2008. "On tourne en moyenne autour de 350 000 euros de bénéfice avant impôts ces dernières années, contre 450 000 avant la crise."
Les voyages individuels sur mesure pèsent 30% de l'activité
Plus de la moitié du chiffre d’affaires (21 M€) de l’entreprise reste porté par le voyage d’affaires, une activité historique d’Amplitudes qui justifie son adhésion au réseau Manor. "Mais ce sont les voyages individuels sur mesure qui apportent le plus de marge", note José Martinez. Ils pèsent 9,5 M€ dans le CA, tandis que l’activité groupes (CE, incentives) représente 6,5 M€.
Le sur mesure a-t-il vocation à prendre une part plus active dans l'activité du TO ? "Non, nous essayons de développer nos trois métiers en parallèle", répond José Martinez, qui s’est fixé pour objectif d’atteindre la barre des 50 M€ en 2015. Un cap qui ne pourra être atteint que par de la croissance externe.
"Nous avons pour la première fois racheté une agence en 2012, à Paris, qui est venue compléter nos deux points de vente toulousains, explique le président du TO. Nous sommes donc entrés dans une période d’acquisitions, et nous cherchons à reprendre une deuxième agence dans la capitale."
25% des clients recrutés par le site Internet
A l’image de Voyageurs du Monde, l’entreprise se définit plus que jamais comme un producteur, dont la distribution est exclusivement réalisée en direct. "Nous ne sommes revendus par aucune autre agence, pas même celles du réseau Manor, et c’est cela qui nous permet de proposer du sur mesure à des tarifs compétitifs, commente José Martinez. De même, nos agences ne revendent quasiment aucun autre voyagiste : sur les 9,5 millions de chiffre d'affaires réalisé sur les individuels, nos produits représentent 9 millions".
Et le canal Internet ? "25% de nos clients arrivent par notre site, reprend le fondateur. Mais depuis que ces dernières années les TO sur mesure se sont lancés dans la guerre sur Google, notamment sous l’impulsion de Marco et Vasco, le référencement devient de plus en plus cher. On dépense environ 40 000 euros par an en achat de mots clés."
