Air France réceptionne son premier A 380
Cette livraison « tombe à point nommé » pour la compagnie, qui compte sur cet appareil pour atténuer les effets de la crise.
Le premier A 380 d’Air France, livré vendredi, arrive « à point nommé », selon son directeur général Pierre-Henri Gourgeon, en cette période de crise et de défiance pour le transporteur. « C’est l’avion le plus économe, avec moins de 3 litres de kérosène aux 100 km par voyageur, explique-t-il, il nous permettra d’économiser environ 20 % des coûts de maintenance et d’équipage pour une économie totale de 15 ME par an ». L’A 380 a aussi l’avantage de remplacer deux vols équivalent à un A 340 et un B777-200. Il va ainsi être opéré, dès le 20 novembre, sur New York, en remplacement de deux vols, donc sans augmentation de capacités. Une nécessité en temps de crise. L’appareil se substituera aussi à deux vols sur Johannesburg, au printemps 2010. Un autre est prévu sur la ville sud-africaine, ainsi qu’un supplémentaire sur Tokyo. La compagnie pourra compter sur quatre appareils en 2010. Elle en recevra deux autres en 2011 et trois par an, en 2012 et 2013. Air France intégrera donc dans sa flotte 12 A 380, avec deux ans de retard par rapport au calendrier initial. « Ces retards nous ont pénalisés, mais pas autant qu’en période de croissance », reconnaît le DG, qui n’a pas voulu dévoiler le montant de cet achat, déjà payé selon une proche d’Airbus. Le premier A 380 de la flotte de la compagnie présente 449 sièges éco, plus larges et plus espacés (de l’ordre de 30 %) que sur les autres avions, dotés d’écrans individuels avec vidéo à la demande, possibilité de chatter avec d’autres passagers, de télécharger des programmes… La classe supérieure comporte 80 sièges affaires et 9 sièges Première (non-isolées), mais aussi d’une cabine pour se changer et d’une galerie d’art virtuelle. Il est surtout moins bruyant que les autres avions.
