Air France et KLM jouent l’harmonie
Le transporteur, qui annonce un regroupement de ses centres de décision, affine en revanche la complémentarité de son réseau.
Trois ans après leur rapprochement, Air France et KLM renforcent encore leurs liens, avec la création d’un comité exécutif centralisé, qui chapeautera huit directions communes (économie, réseau, maintenance, commercial…). Cette décision ne remet toutefois pas en cause l’identité des deux compagnies. Le but n’a jamais été de les fusionner mais de privilégier les meilleures pratiques de l’une et l’autre et de fonctionner en bimarque, explique Chantal de Grandcourt, responsable produit au commercial France.
Du côté des réseaux, il existait déjà une complémentarité, souvent historique. Sur le continent africain, Air France était surtout présent à l’ouest et KLM à l’est, la seule escale commune étant Johannesburg. En Europe, la première avait un réseau plus dense au sud et la seconde à l’est et au nord…
248 destinations accessibles
Désormais chaque compagnie poursuit ses développements, mais en se concertant pour améliorer son offre, tout en limitant les coûts. En Inde, Air France dessert ainsi Delhi, Bombay, Bangalore et Madras, tandis que KLM vole vers Hyderabad. En Chine, KLM a ouvert Chengdu, tandis qu’Air France s’est renforcé vers Canton, les deux desservant Hongkong, Shanghai et Pékin. Nous tentons alors d’harmoniser les horaires, fait remarquer Chantal de Grandcourt. Mais parfois, la logique se traduit par l’abandon d’une escale qui doublonne : Air France a par exemple ouvert Tallin, avant de jeter l’éponge au profit de KLM. Les nouveautés de l’été confirment cette harmonisation. En Amérique du Nord, Air France lance Seattle en juin, KLM se posera à Hartford. En Amérique latine, Air France concentre ses efforts sur le Brésil, l’Argentine et le Chili tandis que KLM lance Lima et se renforce sur Quito.
Les passagers ne peuvent que s’y retrouver : cette politique de double hub leur donne accès à 248 destinations, sachant que pour un long-courrier, faire escale à Roissy ou à Amsterdam importe peu à un client de province ou étranger. Reste à harmoniser les procédures. Après celles concernant les bagages et la fidélisation, le groupe permet désormais de combiner des allers et retours sur les deux compagnies.
