Air Canada dans la tourmente
Air Canada a obtenu le report, jusqu’au 15 avril, de la protection dont la compagnie bénéficie. Ce délai doit l’aider à achever sa restructuration, près d’un an après s’être placée sous la protection de la loi canadienne sur les faillites.
Menée depuis le 1er avril 2003 sous l’égide du cabinet Ernst and Young, la restructuration achoppe depuis le début de l’année sur des modifications en profondeur au régime de retraite des employés, réclamées par le principal repreneur de la compagnie canadienne, mais rejetées par les syndicats.
Cette société, Trinity Time Investments, du magnat originaire de Hong Kong Victor Li, menace de retirer son investissement de 500M€ (contre 31% de la compagnie) si les syndiqués persistent à refuser les changements demandés.
Air Canada avait demandé à la Cour supérieure de l’Ontario de lui donner jusqu’au 30 avril pour terminer sa restructuration, alors que le délai devait expirer le 30 mars. Le juge James Farley, de la Cour supérieure de l’Ontario
Trinity souhaiterait que le système de retraite soit basé sur les performances des fonds de pension sur les marchés financiers pour une bonne partie des salariés, alors qu’Air Canada garantissait jusqu’à maintenant un montant fixe pour tous.