5 Rio de Janeiro

À Rio, les sportifs se donnent rendez-vous sur la plage. Copacabana et ses 4,5 kilomètres de sable blanc, tellement grande que les Cariocas s’y repèrent à l’aide des balises numérotées, ressemble à une académie de gymnastique à l’air libre. Des agrès, utilisés comme appareils de musculation, font face à l’océan. Sur la piste cyclable, où les pratiquants circulent à l’écart des six voies de circulation automobile, de veilles dames promènent leur chien d’un pas alerte, des skaters foncent tête baissée, un casque de DJ sur les oreilles, des athlètes y font leur jogging et de jeunes femmes y montrent leurs jolis abdominaux habillées de maillots de bains minimalistes. Ce spectacle, habituel en Floride ou en Californie, prend une tournure typiquement brésilienne le soir venu : sous l’éclairage artificiel des lampes à haute tension, les clubs de football amateur des quartiers de Rio transforment la plage en terrain d’entraînement. Malgré le sol instable, les passes sont précises, les gestes techniques, et les entraîneurs tancent celui qui ne jouerait pas collectif. Une telle qualité de jeu susciterait un grand émerveillement dans le championnat français. Après le sport, on se désaltère au kiosque d’une eau de coco presque congelée. Pas besoin de soleil pour apprécier cette plage.