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5 Lombok

L’île à remonter le temps

35 kilomètres d’océan seulement séparent Bali et Lombok mais c’est presque en années qu’on a envie de faire la conversion. On prend l’avion ou le bateau et c’est comme si on avait embarqué dans une machine à remonter le temps. En arrivant à Lombok, si calme, presque endormie, on n’a aucun mal à imaginer comment était Bali il y a 35 ans, lorsque l’invasion touristique n’avait pas commencé. NULLe frénésie automobile ici, et pas trop de spéculation immobilière. L’île avance encore au rythme indolent des cidomos, ces drôles de tuk-tuk tirés par des chevaux miniatures. Un tour en carriole et on est sous le charme, même si Lombok, c’est vrai, en a un tout petit peu moins que Bali. Plus aride, plus rustique, elle semble aussi, au premier abord, moins spirituelle. Les Sasaks musulmans qui l’habitent en majorité ne sont pas aussi démonstratifs que leurs voisins hindouistes mais pas moins accueillants ni paisibles. Le projet d’aéroport international y changera-t-il quelque chose ? En tout cas, il faut se dépêcher de découvrir ces plages immaculées, bien plus belles que celles de Bali. Sable comme de la farine, mer turquoise, paysage d’estampes, Kuta au Sud, et le chapelet d’anses et de baies dorées qui ourle la côte invitent à la robinsonnade. Pour prendre encore un peu plus le large, cap sur les Gili, trois petits atolls coralliens (Trawangan, Air et Meno) posés au Nord-Ouest de Lombok. Quelques minutes de traversée et l’île déserte, ou presque, s’offre dans toute sa langueur tropicale.

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