Alaska Airlines rachète Hawaiian Airlines pour devenir un géant américain
Alaska Airlines, la compagnie du 49e Etat américain, va racheter Hawaiian Airlines, la compagnie du 50e Etat.
Alaska Air a annoncé dimanche qu’elle allait racheter son rival Hawaiian Airlines pour 1,9 milliard de dollars. Cette acquisition est l’aboutissement de « plusieurs mois » des négociations, selon le PDG d’Alaska Airlines, Ben Minicucci. Cette transaction est particulière car les deux États, l’Alaska et Hawaï, dépendent uniquement du transport aérien.
L’accord, qui devrait mettre entre 9 et 18 mois à être signé, verra les deux sociétés conserver leurs marques, par respect pour l’héritage de près de 100 ans des deux et les communautés qu’elles desservent.
Alaska Airlines s’envole
Alaska Airlines dessert actuellement 19 villes, dont beaucoup ne sont pas reliées par la route. La fusion fera également d’Honolulu le deuxième plus grand hub de l’entreprise, « permettant une plus grande connectivité internationale pour les voyageurs de la côte ouest dans toute la région Asie-Pacifique avec un service à guichet unique via Hawaï » indique Alaska Airlines.
Sa flotte passera d’environ 300 à 365 avions et desservira un total de 138 destinations, dont 29 destinations internationales sans escale.
Le rapprochement avec Hawaiian donnerait à Alaska Air, désormais évaluée à 5,1 milliards de dollars, le contrôle de plus de 50% du marché des vols vers Hawaï.
Cinquième compagnie américaine
Au cours des neuf premiers mois de 2023, Hawaiian Airlones a enregistré une perte nette de 159,3 millions de dollars, soit moins que les 189,9 millions de dollars de l’année dernière. Selon la presse américaine, les incendies de forêt de Maui ont entraîné une baisse du trafic aérien, la hausse de 4% des coûts du kérosène pèse sur les pertes ainsi que les problèmes avec les moteurs fabriqués par Pratt & Whitney qui ont immobilisé une partie de sa flotte d’Airbus A321neo.
Pour le PDG d’Alaska Airlines, Ben Minicucci, qui deviendra le PDG des deux compagnies aériennes, cette acquisition permettra « à la cinquième plus grande compagnie aérienne du pays de concurrencer plus fortement United, Delta, Southwest et American Airlines, qui détiennent actuellement 80% des parts du marché intérieur ».
L’accord fera l’objet d’un examen minutieux de la part des autorités antitrust.
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