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L’édito de Dominique Gobert : pas de réponse à la question

A croire que le transport, aérien particulièrement, rebute profondément nos hommes et femmes politiques. Ce secteur primordial de notre économie, de notre attractivité fait partie des grands oubliés de ce nouveau gouvernement. Pourquoi ?

Autant vous le dire tout de suite, je n’ai pas la réponse. Pourtant, ce secteur est particulièrement en proie à une attention et des mouvements de plus en plus pressants.

Prenons par exemple le cas d’Air France, cette compagnie toujours en perpétuelle recherche d’elle-même. Elle doit, une nouvelle fois, être recapitalisée, mais finalement ça devient une habitude qui devrait encore une fois perdurer. CMA-CGM devrait d’ailleurs sauter sur l’occasion, en participant à hauteur de 9% au nouveau capital du transporteur. Ce qui, soit dit en passant, ferait de CMA le 3e actionnaire d’Air France.

Mais quel ministre, excepté Bruno Le Maire, reconduit dans sa fonction de Chef de Bercy, va enfin faire son boulot chez Air France, en tant qu’actionnaire majeur ? Qui va enfin mettre un peu d’ordre, Uncle Ben paraissant de plus en plus… détaché de ces contingences ?

Dominique Gobert, éditorialiste

Pas de réponse.

Et nos compagnies aériennes françaises, lesquelles rament plus ou moins (mais plutôt plus) afin d’arriver à occuper une position décente dans le paysage aérien français ?

Je constate avec une certaine satisfaction, que Corsair, contre vents et marées, continue à lutter et finalement s’en sort plutôt pas mal. Même si ses comptes sont loin d’être d’une opulence considérable. Vaille que vaille, bien soutenue par quelques actionnaires eux-mêmes encouragés par l’Etat, la compagnie poursuit le renouvellement de sa flotte Sera-ce suffisant pour acquérir, enfin, le statut de compagnie rentable ?

Je n’ai pas la réponse, là non plus.

Toutefois, j’en reste convaincu, un rapprochement avec Air Austral me paraît avoir du sens. Du bon sens oserais-je dire. Attention, pas de fusion, trop délicat, trop dangereux même. Non, une belle et solide joint-venture serait une solution très acceptable et pourquoi pas rentable.

Seulement voilà. Face à des solutions évidentes, les « égos », pour ne pas dire « nationalismes » régionaux, s’insurgent. Du côté des autorités de l’Île de la Réunion, une telle combinaison serait déraisonnable. La compagnie est réunionnaise et se doit de le rester. D’ailleurs, le dossier de « reprise » présenté par les investisseurs régionaux serait solide.

En même temps, comme aime à le dire Président Macron (nouvelle cuvée), serait-il vraiment raisonnable de laisser en compétition frontale deux compagnies qui sont faites pour se compléter.

L’éternel problème aussi de la lutte entre le pouvoir « central » et le pouvoir régional.

Ce qui d’ailleurs suscite l’ire du 3e compétiteur sur ce secteur, Air Caraïbes. Laquelle a beau jeu de dire que, finalement, elle ne veut pas s’allier avec Air Austral… Parce que, ni l’Etat, ni la région ne le veulent !

Et comme on n’a ni ministre, ni intérêt de la part de l’Etat, tout ceci risque de traîner encore… un certain temps.

Et n’oublions pas : tant va la cruche à l’eau…

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