Jean-Pierre Mas : « Nous ne lâchons toujours rien ! »
Nouvelle conférence, devenue rituelle, des Entreprises du Voyage, hier. Beaucoup de questions, beaucoup de réponses et encore quelques incertitudes. Mais, dans l’ensemble, tout est sous contrôle.
C’est Patrick Pourbaix, Président France (et Belgique) de MSC Croisières qui montait au créneau afin de défendre les croisiéristes, très affectés depuis le début de la crise sanitaire.
« Le meilleur endroit pour passer des vacances sans attraper le Covid », annonçait-il en substance (et d’emblée) c’est une croisière sur l’un de nos navires ! Depuis Juillet dernier en effet, MSC a mis en place un protocole sanitaire des plus rigoureux : tests, prise de température régulière, la plupart du temps le matin au petit déjeuner, tout est sûr. Pour le moment, explique Patrick Pourbaix, « nous ne demandons pas de certificat sanitaire, mais nous ne savons pas vraiment ce que vont décider les autorités ».
Seule ombre au tableau, les passagers doivent embarquer à Gênes, le port de Marseille étant, pour le moment du moins, fermé aux bateaux de croisières. Autre contrainte pour les passagers, pas question de descendre librement aux différentes escales de MSC. En revanche, le croisiériste propose un forfait de trois excursions pour 100€, tout compris !
Et vinrent les questions d’actualité, comme on dit à l’Assemblée nationale, et un beau duo de Jean-Pierre Mas et Valérie Boned. Bonne nouvelle : « Nous sommes écoutés et nous travaillons main dans la main avec les différents ministres », annonçait Mas. « La seule chose qui nous inquiète encore, c’est le manque de visibilité ».
Fermeture administrative ? C’est non !
Néanmoins, l’aide financière de l’Etat pour la prise en charge de l’activité partielle est poursuivie (100%) en février et très certainement jusqu’à fin juin ! Et, en qui concerne le « moral » des professionnels du tourisme, une « cellule psychologique » a été mise en place par EdV.
Au niveau du Fonds de Solidarité, il est ouvert à tous, mais « attention, prévient Valérie Boned, il est indispensable de déclarer le chiffre d’affaires qui apparaît au bilan et non pas le volume d’affaires ». Quant à la prise en charge des charges fixes, oui, selon certains critères qui méritent d’être encore discutés.
Mais, confirme Jean-Pierre Mas, la fermeture des frontières ne permet pas aux agences et aux voyagistes de bénéficier de la fermeture administrative.
La question qui fâche : faut-il payer les cotisations APST ?
Enfin, en ce qui concerne les PGE (Prêts Garantis par l’Etat), il est vrai que les banquiers restent très frileux envers les agences. « Mais, s’insurge Jean-Pierre Mas, puisque ça ne marche pas du côté de Bercy, nous allons ouvrir une autre porte en nous adressant au ministre des PME (Alain Griset, ndlr). Nous allons y arriver ! ».
La question qui fâche : faut-il payer les cotisations APST ? La réponse qui fâche : Oui, il faut payer et non, les cotisations ne baisseront pas cette année. En revanche, les entreprises seront garanties pour l’année 2021. Et si l’on ne paye pas, la garantie risque de « sauter »… très vite !
Et de conclure sur un discours positif bien qu’angoissant : « La crise ne va pas s’arrêter tout de suite, nous devons apprendre à vivre avec le virus mais normalement. Pour cela, il est indispensable d’accélérer la vaccination et d’utiliser systématiquement les tests PCR. Et de défendre absolument le certificat sanitaire… pas le passeport ! »
« Nous ne lâcherons rien ! »
