Xavier Emmanuelli, président d’Ecpat France* .
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Engagement
Avec Ecpat, c’est une vieille histoire. J’ai favorisé la création de la structure lorsque j’étais secrétaire d’État à l’Action Humanitaire. Puis, au sein du Samu Social International, j’ai rencontré une forme d’exclusion à laquelle je ne m’attendais pas, les enfants des rues. La traite et l’exploitation sexuelle des enfants sont des phénomènes internationaux, surtout dans les grandes villes. Il ne faut pas penser que cela soit marginal.
Touristes sexuels
Ce sont des gens qui laissent libre cours à leurs pulsions en étant sûr de leur impunité. Car l’autre, l’étranger, est mis à distance, n’est pas mon semblable.
Industrie
L’industrie du tourisme peut à la fois être la meilleure et la pire des choses. Le voyage permet d’échanger, de connaître d’autres cultures. Au début des années 70, c’était sea, sex and sun. Sexe, oui, mais dans un cadre légal.
Enfant
Il y a une véritable souffrance des enfants. Mais on ne les voit pas, ils sont cachés. Les enfants ne doivent pas être un objet de désir.
Éducation
Il existe un diplôme pour savoir aborder le travail avec les enfants des rues. Il ne suffit pas d’avoir bon coeur. L’Ecpat, ce sont des gens très engagés et professionnels.
Gouvernement
Les États font les lois, c’est leur rôle. Mais ils n’ont pas tous les moyens pour appréhender les problèmes éthiques et connaître le terrain. Au contraire, les associations peuvent aller au coeur des problématiques des individus.
Voyages
Lorsque l’on voyage, on a tellement d’images qu’il faut savoir s’en libérer, être neuf, regarder le monde avec ses yeux d’enfants. Une fois que vous avez fait ça, vous recevez.
* ECPAT est un réseau international d’organisations travaillant ensemble afin d’éradiquer la prostitution enfantine, la pornographie enfantine, et le trafic d’enfants à des fins sexuelles. Il regroupe plus de 80 groupes dans plus de 70 pays. Ecpat travaille avec les organisations et entreprises du monde du tourisme pour des campagnes de formation et de sensibilisation.
