Wendake

A 15 kilomètres de Québec subsiste une réserve amérindienne, grande comme un mouchoir de poche. C’est Wendake, un village où vivent 1 500 Wendat (Hurons). Quand j’ai été élu grand chef pour la première fois, en 1964, la réserve mesurait 400 m sur 400 m, raconte le Grand Chef en titre, Max Gros-Louis. Aujourd’hui, elle fait 1 600 m sur 1 600 m. Autrefois, les Hurons occupaient des maisons longues, qui abritaient chacune jusqu’à 80 personnes d’un même clan. Le village ressemble désormais à tous ceux du Québec. Seules les rues trahissent une présence amérindienne : la moitié porte des noms de chefs ! Max Gros-Louis accumule à lui seul 38 années de gouvernance. Paré d’une très longue natte, le vieil homme alterne plaisanteries et revendications. Il réclame l’autonomie pour Wendake, au nom des Premières Nations. Il nous a été défendu de pratiquer notre langue, nos croyances, nos danses et traditions. Le français a chassé la langue wendat. Tant pis pour cette acculturation, le Grand Chef est fier de ses gens, et du renouveau économique. Fini la traite des fourrures, vive le castor libre ! Vive le tourisme ! Depuis 40 ans, nous voulions un musée, nous l’avons. L’hôtel-musée des Premières Nations a été inauguré en mars. C’est un magnifique établissement construit telle une maison longue… design. A quelques encablures, le village reconstitué huron présente une sorte de maison longue-témoin, avec des palissades comme dans le village d’Astérix. Un site très touristique, mais intéressant, notamment pour se régaler de bisons et autres sangliers dans son restaurant.

En brochure

Chez les indiens

Journée complète à Wendake, avec déjeuner traditionnel et visite du village reconstitué. 63 E/adulte et 34E/enfant, avec Vacances Transat.

A bicyclette

Vu chez Nouvelles Frontières, un circuit de 7 nuits à deux-roues, au fil du Québec et de sa campagne. A partir de 1 999 E.