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Un métier en danger

« Hilton, TUI, Avis… Depuis quelques mois, les délocalisations, ou les « non-localisations », pour reprendre une expression « politiquement correcte », se multiplient. Les entreprises de services, que l’on a longtemps crues à l’abri, sont à leur tour au coeur de la tempête. De quoi donner quelques arguments supplémentaires aux partisans du « non », à la veille du référendum sur la Constitution européenne. Pourtant, ces transferts ne sont pas

Hilton, TUI, Avis… Depuis quelques mois, les délocalisations, ou les non-localisations, pour reprendre une expression politiquement correcte, se multiplient. Les entreprises de services, que l’on a longtemps crues à l’abri, sont à leur tour au coeur de la tempête. De quoi donner quelques arguments supplémentaires aux partisans du non, à la veille du référendum sur la Constitution européenne. Pourtant, ces transferts ne sont pas nouveaux, y compris dans le tourisme. Dès le début des années quatre-vingt-dix, profitant des progrès dans la téléphonie, les compagnies aériennes exilaient leurs centres d’appels en Irlande. Nouvelle Constitution ou pas, rien ne les empêchera demain, elles mais aussi les agences en ligne ou les spécialistes du voyage d’affaires, de prendre le chemin du Sénégal ou de la Chine !

Le sujet est crucial. Car bien plus que la fin des commissions qui a occulté les débats ces derniers mois, ce sont bien les nouvelles technologies qui, en permettant l’automatisation de nombreuses tâches, favorisent aussi les délocalisations et constituent le véritable danger pour l’emploi. Pour preuve, les 413 suppressions de postes que vient d’annoncer American Express Voyages d’Affaires. Dans ce contexte, on pourrait toujours se réjouir de la décision de Carlson Wagonlit Travel d’ouvrir un plateau de réservations à Belfort. La main-d’oeuvre y serait plus fidèle qu’à Paris. Et les subventions régionales plus conséquentes ! Mais qu’adviendra-t-il dans quelques années, quand l’exonération de taxe professionnelle ou les aides locales prendront fin ?

En réalité, il faut s’y préparer : le métier d’agent de réservations, tout du moins en France, est bel et bien voué à disparaître à moyen terme. Demain, ce sont de véritables conseillers, capables d’aider les entreprises à gérer leurs budgets, dont auront besoin les spécialistes du voyage d’affaires. Et non plus de simples preneurs d’ordres ! Tant mieux si le métier n’en devient que plus intéressant. Mais la casse en terme d’emplois risque d’être importante. Reste à espérer que les professionnels, en particulier les écoles de tourisme, sauront négocier ce virage.

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