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TUI France : l’intersyndicale prévient que TUI « devra payer » le PSE

Environ 200 personnes ont répondu à l’appel de l’intersyndicale et se sont réunis devant le siège du TO, à Levallois-Perret, pour exprimer leur opposition au plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) annoncé par la direction.

Nouvel épisode dans le bras de fer qui oppose la direction de TUI France aux salariés du voyagiste. Ce mardi, 250 salariés – et 150 selon l’entreprise – ont répondu à l’appel à la grève formulée par l’intersyndicale. Ils ont tenu le piquet de grève devant le siège de la filiale française du groupe TUI. Pour rappel, le PSE prévoit la suppression de 317 postes sur 904 salariés, hors impact potentiel dans le réseau d’agences intégrées (266 postes).

« Près de 90 vendeurs étaient notamment présents, puisque 60 agences sur 65 étaient fermées », chiffre Lazare Razkallah, le secrétaire général du Conseil social et économique (CSE) de TUI France, qui défend les intérêts des salariés. « La manifestation avait notamment pour but de dénoncer ce PSE, alors même que TUI France et le groupe TUI bénéficient largement de subventions publiques », précise Lazare Razkallah. « Nous ne laisserons pas passer ça, et la direction devra payer pour mener à bien son PSE. D’ailleurs, nous irons également manifester devant le siège de la Direccte, que nous soupçonnons de connivence avec la direction de TUI France. »

Une réunion en visioconférence pour négocier

Du côté de la direction du voyagiste, on précise que « le dialogue social se poursuit chez TUI France. La direction de TUI France a accepté des évolutions favorables des conditions de départ et d’accompagnement avec les délégués syndicaux comme par exemple : l’augmentation du congé de reclassement pour les plus de 50 ans de 8 à 9 mois ; l’augmentation du budget de formation pour reconversion de 6 000 euros à 10 000 euros ; l’indemnité de reclassement rapide porté de 60% à 100% du congé de reclassement restant pour les volontaires au départ de 50% à 80% pour les personnels licenciés, ou encore une prime de création d’entreprise augmentée de 15 000 euros à 20 000 euros.

Par contre, l’augmentation de l’enveloppe globale prévue pour le PSE (30 millions d’euros) demandée par le CSE « n’est pas possible » selon la direction, le budget étant « très contraint ». Un point que l’intersyndicale pourra peut-être négocier lors de sa prochaine réunion, par visioconférence, avec Elie Bruyninckx, PDG de la Western Region – dont dépend TUI France – pour le groupe TUI.

Une réunion virtuelle « qui ne sert à rien pour peser sur les négociations », selon Lazare Razkallah. « Le contexte sanitaire nous empêche de nous réunir à Bruxelles, à Paris ou même à Lille. Mais nous sommes prêts à nous déplacer dans une région où le virus ne circule pas activement pour négocier… », conclut le syndicaliste.

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