TSBA : quand Volotea se sert sur les cartes de crédits de ses passagers
Face à des pratiques jugées « préoccupantes » de la compagnie espagnole à bas coûts Volotea, le syndicat des Entreprises du Voyage a saisi la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).
Le feuilleton de la mise en place chaotique de la Taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) se poursuit. Après qu’Air France ou Corsair ont appliqué la taxe sans son adoption définitive, puis que Transavia a appliqué une surcharge rétroactive, c’est au tour de la compagnie low cost espagnole Volotea, spécialiste des liaisons entre capitales régionales européennes, de faire parler d’elle.
Frais de dossiers en prime
La compagnie à bas coûts aurait, d’après plusieurs témoignages remontés au syndicat des Entreprises du Voyage, récolté cette taxe en se servant directement sur les cartes de crédits de ses clients. Ceci sans leur en avoir demandé l’autorisation.
« Des signalements concordants font état d’une majoration tarifaire appliquée a posteriori sur des billets d’avion déjà vendus », confirme à l’Écho touristique Guillaume Beurdeley, secrétaire général adjoint du syndicat.
« Plus grave encore, Volotea a forcé les prélèvements directement sur les cartes bancaires des clients sans leur demander leur accord », indique-t-il. D’après les témoignages récoltés, Volotea aurait même ajouté des frais de dossier à ce prélèvement forcé.
La DGCCRF saisie
« Face à ces agissements inacceptables, nous avons interpellé formellement la compagnie par courrier afin de lui demander de revenir à la raison », poursuit Guillaume Beurdeley.
Parallèlement, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a été saisie par le syndicat professionnel.
Une enquête est en cours. « Nous espérons que des suites rapides et appropriées seront données à ce dossier », conclut le secrétaire général adjoint des EdV.
Contactée, la direction de la compagnie espagnole n’a pas encore répondu à nos sollicitations.