TSBA : « Il faut que les choses rentrent dans l’ordre » selon le Seto
Après l’imbroglio de la hausse de la TSBA, les voyagistes demeurent contrariés par l’attitude de certaines compagnies aériennes, explique le Seto qui les représente.
La hausse de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) n’a pas fini de crisper les professionnels du tourisme. « Je n’ai toujours pas compris comment tout ça s’était passé », a souligné Hervé Tilmont, le directeur général du Syndicat des entreprises du tour operating (Seto), lors du forum de l’association organisé à Deauville.
Surtout, il s’étonne que certaines compagnies se montrent très réticentes à rembourser la taxe déjà prélevée. « Elles ont été beaucoup plus efficaces quand il s’agissait de prélever cette taxe de façon anticipée… », ironise Hervé Tilmont. Si l’objectif du Seto a été de retarder « au maximum » l’entrée en vigueur de cette taxe », il faut désormais « que les choses rentrent dans l’ordre ».
Des chartes avec les compagnies aériennes ?
Car certaines compagnies aériennes exigent désormais un courrier des voyagistes s’engageant à rembourser les clients du trop-perçu. « Or il y a autant de modalités que de compagnies aériennes ! Et chacun doit demeurer libre de sa politique commerciale. Il faut aussi rappeler que ça n’est pas nous qui avons décidé d’appliquer une loi qui n’existait pas… ». Ambiance.
Toutefois, le rôle du Seto, c’est de trouver des solutions. « Ça a été compliqué et même ubuesque, mais nous avons trouvé des accords avec la plupart des compagnies », explique René-Marc Chikli, le président du Seto. La dynamique Commission transports, animée par Soline de Montremy, ancienne figure d’Air France, a par exemple signé une charte avec Transavia qui facilite la communication entre les voyagistes et la low-cost en cas de situation irritante, comme celle de la hausse de la TSBA.
« C’est sur ce genre de sujets que les chartes sont très intéressantes », insiste René-Marc Chikli. Calqué sur une charte signée de longue date avec Air France, le document pourrait faire des petits. « En tout cas, nous voulons développer cet outil. Et nous sommes donc ouverts à en signer avec d’autres compagnies aériennes pour qui les voyagistes sont des partenaires importants. »
Un message claironné devant plusieurs dirigeants de compagnies aériennes qui participent au forum du Seto.