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[Tribune de Bruno Maltor] Une histoire de train américain

Voyager en train est une expérience très différente aux Etats-Unis, par rapport à la France. En témoigne cette nouvelle tribune de Bruno Maltor, qui nous embarque dans son lent voyage (33 heures !) de New York à Miami.

Jamais deux sans trois. C’est déjà ma troisième prise de parole ici. Après avoir évoqué l’importance de LinkedIn dans ma dernière tribune, je souhaite vous parler d’une expérience de voyage que j’ai pu vivre Outre-Atlantique.

Aujourd’hui, je vous emmène avec moi aux États-Unis d’Amérique pour une traversée de la côte Est … en train ! L’occasion parfaite de rebondir sur un récent article qui mentionne les (gros) problèmes liés à la ligne de train Los Angeles > San Francisco.

Après avoir voyagé via Interrail trois fois en Europe ou encore avoir testé le train de nuit en France, pour un Paris > Vienne, il était temps pour moi de voir ce qu’on peut faire sur un autre continent avec mon mode de transport préféré. Car, oui, le train, c’est une ode au voyage poétique, lent, romantique. Les paysages défilent à une vitesse qui ne nous dépasse pas. On prend le temps de prendre le temps. On découvre des noms de villes improbables, on fait des rencontres …

C’est donc plein de rêves, et de curiosité, que mon séjour commence à New-York, la fameuse grosse pomme qu’on ne présente plus. Un périple de milliers de kilomètres m’attend, pour plus de 30 heures de voyage. La destination finale ? Miami, tout au Sud-Est de cet immense pays.

Premier point négatif : Il n’existe pas (vraiment) de « Pass Interrail Américain », ce que je trouve forcément dommage pour le touriste curieux de vivre une aventure de ce type, mais effrayé de devoir réserver des dizaines de billets pour s’arrêter un peu partout où il le souhaite. Cela est probablement dû au fait qu’il existe de TRÈS nombreuses compagnies ferroviaires aux Etats-Unis, donc qu’il est difficile d’avoir un seul pass unique pour l’ensemble de ces dernières.

Me voici donc arrivé à environ 2 heures du matin dans une ville inconnue, assez loin de tout, sans tram, sans bus.

À ce sujet, je suis parti avec AmTrack, gérée par l’Etat américain. Pour le coup, elle propose un Pass, accessible uniquement chez AmTrack évidemment, mais ne correspondant pas à mes besoins pour ce voyage.

Il est temps de partir, et donc, de rentrer dans mon tout premier train américain, à 6 heures du matin. Je découvre directement des sièges confortables (sans être en 1ère classe), une connexion wifi extraordinaire, une signalétique claire et efficace, bref, de nombreux points positifs, rassurant au début de mon aventure !

Les noms de villes défilent alors doucement, mais sûrement : Washington DC, Philadelphie, et j’en passe…

Après plus de de 10 heures (!) de trajet, et une belle rencontre avec une voisine qui vit à Brooklyn, j’arrive enfin à mon premier stop : Savannah. Une ville sublime, méconnue, réputée pour ses tournages de films inspirants comme Forrest Gump. Bref, une ville que je ne peux que vous conseiller de découvrir si vous en avez l’opportunité.

Cependant, en arrivant, je me rends compte d’un problème que j’avais cru apercevoir au fil du trajet : les gares se font de plus en plus lointaines des centres. Un point en moins, toujours comparativement aux gares en Europe, très régulièrement en plein cœur des villes. La faute à l’organisation et au quadrillage des villes à l’américaine, sans doute. Cela n’empêche que cela n’est pas du tout pratique pour les usagers…

Me voici donc arrivé à environ 2 heures du matin dans une ville inconnue, assez loin de tout, sans tram, sans bus, dans l’obligation d’appeler un taxi afin de me rendre à mon hôtel. Pour l’expérience, on repassera, mais, pour les souvenirs et les histoires, cela me va !

 

 
 
 
 
 
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Après plusieurs jours passés à découvrir Savannah, je m’empresse de repartir à l’aventure, direction Miami. Cette fois, je teste les couchettes, et je suis toujours agréablement surpris par la qualité de la prestation. Tout est bien réfléchi, l’essentiel est là, on se sent bien, même si c’est un peu étroit. Un détail, parmi tant d’autres : on peut activer ou désactiver les annonces micro des contrôleurs. Pratique pour bien dormir quand on sait que son arrêt est dans plus de dix heures.

Il y a évidemment une belle voiture pour manger quand on le souhaite. On parle ici de nourriture américaine, rien de transcendant donc, mais ça a le mérite d’être là.

Après plus de 30 heures de trajet, mon périple se termine à Miami. Un peu loin du centre, mais l’expérience fut intéressante.

Finalement, le vrai problème du train américain, c’est sans doute … son prix. En tout cas, son prix, quand on le compare aux autres moyens de transport. Même si on ne peut pas comparer l’incomparable (en expérience, empreinte carbone, etc), il aura fallu débourser près de 400 dollars pour un aller simple New York > Miami en train, contre moins de 100 dollars pour un vol de moins de 4 heures.

Pas sûr que les Américains acceptent de payer 4 fois plus pour un trajet 10 fois plus long …

C’est en voyageant que l’on se rend compte de la chance que l’on a, et je peux aujourd’hui vous le confirmer : notre TGV, il est quand même très sympa.

Si vous êtes curieux(se), j’ai fait une vidéo entièrement dédiée à cette aventure américaine, n’hésitez pas à la découvrir en cliquant ici :

À bientôt pour de nouvelles aventures,

Bruno

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