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Travel Europe, le petit tyrolien devenu grand

De la modeste auberge créée en 1964, il ne reste plus grand-chose. Converti au tour-opérating industriel, le groupe autrichien est pourtant resté fidèle à Stans, son village d’origine. Plongée au coeur du Tyrol.

Elle tombe enfin. Au matin du 7 décembre, après des semaines d’attente, la neige commence à recouvrir les montagnes du Tyrol autrichien. « L’Autriche est une poire, et nous sommes dans sa queue, explique Martine Grasser, directrice commerciale groupes de Travel Europe/Visit Europe. Au nord, c’est l’Allemagne ; au sud, l’Italie. » C’est au coeur de cette région que la famille Gschwentner a bâti son empire. L’histoire, commencée en 1964 au moment des Jeux olympiques d’Innsbruck par l’ouverture d’une petite auberge de 12 lits à Stans, à une vingtaine de kilomètres de la capitale tyrolienne, est racontée par Christine, belle-fille du fondateur, qui dirige aujourd’hui l’hôtel. « Les premiers clients français furent des salariés de la Snecma. Venus en train, ils avaient été récupérés à la gare par mon beau-père en tracteur », détaille-t-elle en souriant. L’expérience se renouvelle, les Français sont chaque fois plus nombreux… : dans les années 1980, la petite entreprise familiale plonge irrémédiablement dans le bain du tour-opérating.

DE LA PETITE AUBERGE AU WELLNESSHOTEL SCHWARZBRUNN 4*

En flirtant en 2011 avec les 100 millions d’euros de chiffre d’affaires, le groupe Travel Europe est désormais devenu un mastodonte. Mais les frères Gschwentner, Anton et Helmut, qui dirigent l’entreprise à la suite de leur père, sont restés fidèles à leur ville natale, tout en faisant fructifier l’affaire. La petite auberge des années 1960 a aujourd’hui laissé sa place au Wellnesshotel Schwarzbrunn, un complexe 4* de 121 chambres dans la plus pure tradition tyrolienne, sur fond de décor de bois, de crucifix et d’icônes du Sacré-Coeur. Jusqu’en 2004, le TO y hébergeait même son siège social. Il y a huit ans, trop à l’étroit, il a finalement décidé de le délocaliser à quelques rues de là, dans des locaux flambant neufs spectaculaires, tout de verre et de bois. Chauffage géothermique, construction posée sur de fines colonnes pour limiter l’impact visuel : le bâtiment, qui a coûté 4 millions et demi d’euros, est moderne mais furieusement écolo, dans cette Autriche qui prône le développement responsable. Travel Europe y fait travailler une centaine de salariés (il est le second employeur de ce village de 2 000 âmes, juste derrière un fabricant de… confitures), dont un bataillon de jolies Fräulein qui n’ont nul besoin de porter des couettes ou de chanter « tralala-i-ou » pour faire chavirer les coeurs.

À leur image, le TO incarne à merveille la synthèse entre des traditions tyroliennes encore vivaces et la modernité d’un tourisme industrialisé. Car on gère ici des affrètements aériens vers toute l’Europe, des négociations d’allotements hôteliers et des milliers de réservations. Le tout majoritairement en Français, que parlent presque tous les salariés : c’est un prérequis pour intégrer l’entreprise, qui réalise les trois quarts de son CA auprès de la clientèle hexagonale. « Nous sommes très francophones et, plus encore, très francophiles », reprend Christine. Sous les voutes d’une cave bien fournie, elle joint le geste à la parole : Veuve Clicquot pour tout le monde…

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