Transports : Alain Vidalies a laissé sa place à Elizabeth Borne
Jeudi matin, Alain Vidalies, l'ancien ministre des Transports, a cédé sa place à Elizabeth Borne, l'ancienne dirigeante de la RATP.
"J’ai le sentiment que vous connaissez bien les lieux. Comme on dit dans la novlangue, vous remplissez toutes les cases", a expliqué avec humour Alain Vidalies, à son successeur au ministère des transports Elizabeth Borne.
Il est vrai que l’ancienne préfète de la région Poitou-Charentes a été recrutée par Ségolène Royal en 2014, comme directeur de son cabinet, avant de devenir en 2015 présidente de la RATP. Elle connait donc bien le ministère des Transports.
De nombreuses problématiques à venir
"Si l’Europe est vécue que comme un marché où tous les coups sont permis, alors ce sera le dumping social, a prévenu l’ancien ministre. Il existe un risque majeur que des pays sortent les transports routiers de la directive sur les travailleurs détachés. Ce problème touche aussi l’aérien avec les compagnies du Golfe ou Norwegian. Concernant le ferroviaire, il vous faudra conjuguer l’ouverture à la concurrence et la question sociale."
Enfin, l’élu landais a abordé la question d’Uber. Rappelant que dans l’histoire le salariat a été une conquête, et que la France attendait toujours un jugement de la Cour de justice de l’Union européenne. Selon l’avocat général sollicité dans cette affaire, l’entreprise américaine doit être considérée comme une société de transport.
Les transports, sujet capitale dans le paysage économique français
"La mobilité a un rôle majeur pour le vivre ensemble, et c’est un des moyens pour lutter contre l’extrémisme. Je suis heureux de vous laisser les clefs du camion, ou de l’avion, ou du train", a-t-il conclu avec malice.