Transat s’engage dans la voie durable
Pédagogie vis-à-vis des équipes et sensibilisation des fournisseurs, la dimension sociétale est à l’honneur.
Mieux vaut tard que jamais. Ce n’est qu’en 2007 que le groupe Transat a posé les premiers jalons d’une politique en faveur du tourisme durable. Mais la démarche, bien structurée, n’occulte aucun des trois piliers du développement durable. Une fois n’est pas coutume, l’Europe a été le modèle : « D’un point de vue environnemental, les Nord-Américains gaspillent deux fois plus que les Européens », note Lina De Cesare, présidente des voyagistes du groupe canadien.
ADOPTER DES GESTES SIMPLES…
Reste que c’est le pragmatisme américain qui est désormais à l’oeuvre : « Tout d’abord, balayer devant sa porte et sensibiliser les équipes. » Cela passe par des choses très simples, comme imprimer recto/verso ou éteindre la lumière derrière soi », détaille Cédric Gobillard, DG de Look Voyages et membre, comme tous les patrons des filiales de Transat, du nouveau Comité de direction du tourisme durable. Au Canada, un projet de certification des locaux – équivalent de notre label HQE – est ainsi en cours. Ensuite, communiquer à travers le financement de micro-projets de développement (80 000 E en 2007, 120 000 E cette année pour des écolodges au Québec, une campagne de sensibilisation à l’éconavigation en France, la mise en valeur touristique d’une région enclavée de Tunisie…). Outre le programme de réduction de la consommation en kérosène des avions du groupe, lancé dès 2003, on retient surtout ce projet pilote concernant une soixantaine d’hôtels partenaires, qui associe respect des cultures locales, choix de prestataires bio, tri des déchets et politique salariale plus juste : « Pour le moment, nous sensibilisons ; à terme, nous souhaitons imposer une charte à nos fournisseurs », explique Lina De Cesare.
