Trafic en baisse de 19 % à l’Euroairport
Le trafic de l’aéroport de Bâle-Mulhouse (Euroairport) a reculé de 19 % en 2003, pour atteindre 2,49 millions de passagers.
La réduction de voilure opérée par Swiss, qui représentait jusqu’à 60 % du trafic local il y a trois ans, a eu une influence significative sur les statistiques des lignes régulières. Avec 768 000 passagers en 2003 et 27 destinations retirées du programme en cours d’année, les activités de la compagnie nationale helvétique reculent de 42 %. Air France, qui n’opère que deux lignes vers Orly et Roissy, ne bénéficie pas du retrait de Swiss. Le transporteur français accuse un recul de 5 %, avec 655 000 passagers. Il deviendra pourtant le principal opérateur de l’Euroairport en 2004.
Le trafic charter s’est stabilisé à 628 000 passagers en 2003. La fin des activités du tour-opérateur Avione, qui représentait un tiers de ce volume, se répercutera en 2004 par une forte baisse dans les vols vacances. La direction de l’Euroairport table sur un nouveau recul de 3 % à 5 % du nombre total de passagers en 2004.
L’endettement important et la chute du cash-flow dans les caisses de l’aéroport, sous tutelle des états français et suisse, ont incité la direction à proposer une nouvelle grille tarifaire aux compagnies low-cost qui n’opèrent encore aucun vol vers Bâle-Mulhouse. Les négociations avec Easy Jet en cours depuis un an n’ont toujours pas abouti. « Les conditions que nous leur proposerons à la mi-février devraient débloquer la situation », assure Jurg Rämi, directeur de l’Euroairport. La mise en place de tarifs différenciés entre une low-cost et les opérateurs traditionnels expose Bâle-Mulhouse à des plaintes pour distorsion de concurrence, comme ce fut le cas à Strasbourg avec Ryanair face à Brit Air.
