Tourisport maîtrise son aventure
Le patron du holding qui coiffe Club Aventure et Sport Away passe, en douceur, le relais à ses associés.
Yves Godeau est marathonien dans l’âme. Sans précipitation, à petits pas, le fondateur de Club Aventure passe le témoin à ses associés. Pour préparer le terrain, son TO, champion de la randonnée et du tourisme d’aventure depuis 1980, s’est d’abord allié en 1999 à un cousin de métier : Sport Away, un spécialiste du windsurf, de la plongée et du golf, fondé en 1992 par Xavier Descamps et Tanguy Dadon. De ce mariage est né Tourisport, le holding coiffant les deux enseignes.
Depuis, le chiffre d’affaires a doublé, à 26,5 ME en 2004-2005, pour un résultat net de 350 000E. Agé d’à peine 60 ans, Yves Godeau est prêt à laisser les rênes d’un groupe sain financièrement. En attendant de quitter la présidence du holding en février, il a cédé ses parts à Xavier Descamps (DG de Club Aventure), Tanguy Dadon (DG de Sport Away) et à sa femme Nathalie Simon – vice-championne du monde de planche à voile.
Une mutualisation des moyens
Avec huit brochures par an, Tourisport occupe plus de créneaux que tout autre spécialiste. Niches, destinations, et donc risques, sont diversifiés. Club Aventure et Sport Away ont des méthodes de travail communes, mais pas les mêmes clientèles, explique Xavier Descamps. Nous avons toujours vocation à garder les deux marques. Mais les synergies existent. Nous mutualisons nos moyens dans les domaines de l’informatique, l’édition, la comptabilité et l’aérien. 40 % des salariés travaillent pour les deux enseignes.
Avec sa direction bicéphale et ce socle de ressources mutualisées, Tourisport est en ordre de marche pour poursuivre son essor. Le marché des voyages liés à l’outdoor (activités en plein air) est porteur. Déjà, trois ou quatre voyageurs sur 100 partent avec la quarantaine de TO du secteur, poursuit Xavier Descamps. Il table sur un chiffre d’affaires de 30ME pour l’exercice qui sera clos le 30 avril 2006, soit plus de 21 000 clients (65 % avec Club Aventure), servis pour 94 % en direct. Pour les années suivantes, nous prévoyons un rythme de croissance annuel de 10 % au minimum, conclut-il.
