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Tourisme spatial : le projet (fou) de Zero 2 Infinity

Au CES de Las Vegas, nous avons rencontré Zero 2 Infinity. Une start-up couvée par Dassault, qui veut envoyer des voyageurs en ballon dans l’espace.

Zero 2 Infinity est née en 2009 à Barcelone. Son objectif initial, c’était de développer le tourisme spatial, jusqu’au pivot en 2014. « Nous nous sommes alors concentrés sur l’écofusée Bloostar », explique Guillaume Girard, le directeur associé, que nous avons interviewé lors du CES de Las Vegas. C’est un lanceur spatial pour de petits satellites, à destination de différents clients dont le groupe Airbus. « Nous sommes un fournisseur d’élévation. »

Guillaume Girard, directeur associé de Zero 2 Infinity, au CES 2019

A 32 kilomètres d’altitude

Aujourd’hui, après 40 décollages, le projet de tourisme spatial refait pleinement surface. José Mariano López-Urdiales, le fondateur de Zero 2 Infinity, estime que les planètes sont bien alignées. « En Europe, il y a une demande naissante », se réjouit Guillaume Girard. Les aventures de Thomas Pesquet, abondamment médiatisées, créent de toute évidence un environnement favorable. « Aller dans l’espace, ce n’est pas se prendre pour un astronaute ou monter dans un manège », prévient toutefois cet ancien contrôleur des opérations de vols de l’ISS.  » Nous voulons proposer une expérience de luxe, pour inviter à contempler ce vaisseau spatial unique qu’est la terre. » Quatre passagers et deux pilotes seront à bord d’une capsule, suspendue en-dessous d’un ballon qui se positionnera à 32 kilomètres d’altitude. Il faudra compter 100 000 euros par personne pour la prestation complète, sur une durée totale de trois jours, dont cinq heures de vol.

Trouver 30 millions d’euros

Zero 2 Infinity se donne deux ans et demi pour la concrétisation du projet. Sa première expérience de vol habité est prévue dans un an. Mais d’ici là, il faudra trouver des financements. « Nous avons jusqu’à maintenant levé 6 millions d’euros auprès de fonds, de family offices et de business angels. Là, nous avons besoin d’une trentaine de millions d’euros pour lancer un programme profitable ou à l’équilibre. « La plus grande difficulté du projet concerne le financement », reconnaît Guillaume Girard. C’est l’une des raisons de la présence de la jeune entreprise au CES, sur le stand de Dassault Systèmes, qui l’accompagne dans son laboratoire destiné à accélérer des start-up.

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