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Tourisme : l’attentat de Nice renforce l’urgence économique

Le premier comité d'urgence économique dédié au tourisme en France s'est réuni le 13 juillet, avec des préconisations que l'attentat de Nice rend encore plus d'actualité.

Il s'agissait de "faire  un point très précis" sur la situation du secteur touristique mis à mal par l'impact fort des attentats de novembre, les mouvements sociaux du printemps ou les inondations récentes.

Mobilisation générale

En réunissant le 13 juillet une cinquantaine de professionnels pour le premier "comité d'urgence économique" dédié au tourisme, Jean-Marc Ayrault, ministre des Affaires étrangères et du Développement international et Matthias Fekl, secrétaire d'Etat chargé de la Promotion du tourisme, n'imaginaient évidemment pas être rattrapés si vite par l'actualité.

Leurs préconisations seront donc d'autant plus compliquées à suivre mais plus que jamais nécessaires. Ils ont souhaité une "mobilisation générale" pour que la France "demeure première destination touristique mondiale".

Avant l'attentat de Nice, la tendance était déjà mitigée.  "Les arrivées aériennes sur les dix premiers jours de juillet ont augmenté de 11% en région mais restent en retrait à Paris et en Ile-de-France", notait ainsi Jean-Marc Ayrault lors d'un point presse au Quai d'Orsay, à l'issue du comité. 

Une conférence nationale du Tourisme à l'automne

Une prochaine réunion est annoncée en octobre avant une "conférence nationale du tourisme" en novembre. Plusieurs points resteront à l'ordre du jour, de l'adaptation de l'offre à la compétitivité des prix, pour séduire une clientèle française et européenne qui représente la majorité des visiteurs.

Les ministres ont aussi pointé l'importance de "l'innovation qui doit toucher l'ensemble du secteur du tourisme (…). Plus cela sera facile de réserver, de découvrir un programme, plus on réussira".

Au 13 juillet, "l'objectif majeur et ambitieux de 100 millions de touristes en 2020" restait affirmé, mais l'attentat de Nice le remet en cause. Dès le 15 juillet, le président des hôteliers à Nice, membre de Umih, le principal syndicat hôtelier, faisait part "d'annulations en masse". En Allemagne, le  groupe TUI propose ainsi à ses clients ayant une réservation pour Nice jusqu'au 31 juillet de modifier ou d'annuler gratuitement leur séjour.

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