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TAP Portugal : la grève de sept jours est suspendue

La grève de sept jours à la TAP Portugal est, pour l’instant, suspendue. Car il reste « toujours une insatisfaction ».

Le personnel de cabine de TAP Air Portugal a décidé lundi de suspendre la grève de sept jours qui devait débuter mercredi, après être parvenu à un accord avec l’administration de la compagnie aérienne publique. « Il y a eu des compromis des deux côtés », a déclaré le président du Syndicat national du personnel de l’aviation civile (SNPVAC), Ricardo Penarroias, à l’issue d’une  assemblée générale de ses membres, qui avait déjà mené une grève de deux jours début décembre. « Nous n’avons pas totalement atteint la paix sociale mais cet accord jette les bases pour de nouvelles négociations » autour d’un prochain accord d’entreprise, a affirmé lundi le dirigeant syndical.

Jeudi dernier, lorsque les salariés avaient voté pour un maintien du mouvement social, la direction de TAP avait mis en garde contre les « graves conséquences » d’une grève qui entraînerait l’annulation de 1 316 vols et des pertes de 48 millions d’euros.

Le groupe aérien portugais, dont les difficultés s’étaient accrues avec la pandémie, a été totalement renationalisé dans l’urgence en 2020, en échange de l’application d’un plan de restructuration imposé par Bruxelles. Chiffré à 3,2 milliards d’euros, le plan de sauvetage prévoyait, entre autres, une diminution de ses effectifs, une réduction de sa flotte et une baisse des salaires.

« Il y a toujours une insatisfaction » à la TAP

La directrice générale de TAP, Christine Ourmières-Widener, a indiqué la semaine dernière que la compagnie aérienne avait réalisé l’année dernière l’un de ses meilleurs chiffres d’affaires et envisageait de distribuer 48 millions d’euros à son personnel pour « soulager les coupes salariales » qui lui sont imposées.

« Il y a toujours une insatisfaction », a rappelé lundi Ricardo Penarroias estimant que si le groupe « fait des bénéfices », les réductions de coûts « doivent être moins rigides ». TAP se retrouve actuellement au centre d’une polémique qui a provoqué une série de démissions au sein du gouvernement portugais.

L’affaire, désormais connue comme le « TAPgate », a éclaté lorsque la presse a révélé que l’ex-secrétaire d’Etat au Trésor avait quitté le conseil d’administration de TAP avec une indemnité de 500 000 euros, peu avant de prendre la tête de l’entreprise publique chargée du contrôle aérien, puis de rejoindre l’équipe gouvernementale.  

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