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Surtourisme : Evaneos stoppe la vente de voyages à Santorin et Mykonos pendant l’été

Avec le cabinet Roland Berger, la plateforme de réceptifs Evaneos publie un index du surtourisme et adopte une première mesure forte.

Alors que le surtourisme devient un fil rouge dans l’actualité du tourisme, Evaneos et le cabinet de conseil Roland Berger publient un index du surtourisme. Construit à partir de données externes recueillies auprès de 70 destinations majeures, cet index se veut « un outil d’aide à la décision pour les acteurs du tourisme », selon la plateforme de voyages sur mesure. 

Ne pas stigmatiser Mykonos et Santorin

A la lumière des enseignements de cet index, Evaneos prend une mesure forte, inédite dans la profession. L’entreprise renonce à la vente de voyages d’été dans deux destinations populaires de la Grèce : Mykonos et Santorin. Et ce, jusqu’à nouvel ordre.

Aurélie Sandler © Sacha Lenormand

« Nous arrêtons de commercialiser des voyages à Mykonos et Santorin en juillet et en août, à partir de 2025, explique à L’Echo touristique Aurélie Sandler, co-directrice générale. C’est une décision forte que nous avons prise après avoir échangé avec nos agences locales, en raison de la surfréquentation en haute saison. Pour autant, nous ne voulons pas stigmatiser des destinations, mais trouver des réponses adaptées à chaque situation. Ainsi, nous valoriserons ces îles hors saison ainsi que d’autres parties de la Grèce continentale. » 

Un index du surtourisme basé sur 4 critères

L’index commandé par Evaneos à Roland Berger a pour vocation de mesurer le degré d’exposition au surtourisme dans 70 destinations incluant la France. Et d’identifier, ensuite, d’éventuelles solutions pour limiter justement les pics de fréquentation qui peuvent avoir des effets néfastes sur la population et l’environnement.

Chaque destination obtient ainsi une note de 1 à 5 en croisant quatre critères : la densité de touristes par habitant, la densité de touristes par km2, la saisonnalité, la maturité du pays en matière de durabilité. Ce dernier critère d’évaluation intègre l’impact social du tourisme, l’état des infrastructures d’accueil et des transports, précise Evaneos.

Trois typologies de surtourisme

« Le surtourisme est un sujet d’actualité, qui passionne, ajoute Aurélie Sandler. D’ailleurs, il n’existe pas un mais des surtourismes. »

Dans le détail, l’index identifie trois types de destinations « à risque ». Chypre domine le « surtourisme balnéaire » avec une note de 4,4. L’Espagne, la catégorie des « grandes destinations européennes » surfréquentées l’été avec une note de 3,6. Suivent l’Italie, le Portugal et la France. Le Danemark se positionne en tête de la « surconcentration urbaine » avec une note de 2,8.

Roland Berger a par ailleurs identifié des « destinations préservées » à l’image de l’Ouzbékistan.

Différents leviers

Afin de diminuer la pression touristique, quotas, désaisonnalisation, sensibilisation des voyageurs comptent parmi les mesures plébiscitées par l’index, lequel devrait être réactualisé dans deux ans. Des leviers qui peuvent être activés, selon les cas, par les pays, les villes ou bien les vendeurs de voyage. 

Spécialiste des destinations long-courriers, Evaneos se veut un acteur engagé. Depuis le mois de janvier, l’entreprise a mis fin à la vente de voyages type « city-breaks » en avion de moins de 5 jours. Par ailleurs, ses équipes développent des offres de « slow travel » incluant des voyages en train, même si l’avion demeure le mode de transport privilégié de ses clients. 

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