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Stéphane Renard (VoyagesPirates) : « Il faut sortir de l’obsession du prix »

VoyagesPirates prend un nouveau départ avec à sa tête Stéphane Renard, que nous avons interviewé cette semaine.

L’Echo touristique :  Vous rejoignez VoyagesPirates après 10 ans chez Hachette Tourisme et plus de 13 ans au sein de TravelZoo. Pourquoi ?

Stéphane Renard : Avec Hachette Tourisme et Le Routard, la famille Gloaguen est ma première famille « culturelle ». Avec Axel (Mazerolles), qui resté un super ami, nous étions partis de zéro, pour monter Travelzoo à un million de visites. Je rejoins aujourd’hui une entreprise qui parie sur le marché français. Nous allons devenir une filiale française du groupe (allemand) HolidayPirates. Le siège cède les choix stratégiques à l’équipe locale. C’est intelligent, pour bien répondre aux spécificités du marché. C’est ce qui m’a séduit dans la proposition du poste. Nous voulons encore développer la France, qui arrive en termes de trafic et de CA derrière l’Allemagne/Autriche/Suisse, mais devant le Royaume-Uni.

VoyagesPirates enregistre jusqu’à 820 000 visites par mois, au dernier trimestre. Au-delà des chiffres, comment ferez-vous évoluer le site ?

Stéphane Renard : Nous avons une notoriété B2C très forte. Les gens connaissent VoyagesPirates, mais ne savent pas précisément ce que nous faisons. Le grand public pense souvent que nous sommes une agence de voyages en ligne, ce qui est inexact. Depuis notre création il y a 10 ans, nous nous positionnons comme détecteur de bons plans, c’est notre ADN. Nous sommes une passerelle entre les voyageurs en quête de bons plans et des marques de voyage : OTAs, compagnies aériennes, hôtels, offices de tourisme… Désormais, nous travaillons aussi avec Atout France, afin de créer des pages de contenus pour des sites d’offices de tourisme, et améliorer ainsi leur SEO. C’est l’un de nos axes de développement en 2022.

Nous allons remettre la destination France en avant, au niveau du groupe.

Le concept de « bons plans » évolue-t-il ?

Stéphane Renard : L’écueil des comparateurs, c’est de proposer des offres focalisées sur les petits prix. Nous voulons accompagner les « pirates » avec des offres plus qualitatives. Il faut sortir de l’obsession du prix, qui n’est plus le critère déterminant, mais l’un des critères déterminants. Nous souhaitons ainsi créer l’envie, être dans l’inspirationnel, grâce à des campagnes sur Facebook, Instagram, notre appli et notre site. Nous pouvons proposer des offres plus haut de gamme. Nous allons d’ailleurs tester de nouveaux produits comme les croisières et les voyages sur mesure. Notre communauté est jeune, mais elle ne part pas forcément à sac à dos. Cette année, nous ciblerons davantage les familles, ainsi que les solos, et les clientèles LGBT.

Le secteur du tourisme va repartir très fort au printemps.

Quelles sont vos autres priorités en 2022 ?

Stéphane Renard : Nous allons remettre la destination France en avant, au niveau du groupe HolidayPirates. Le pays a souffert des conséquences de la pandémie depuis deux ans, mais la France demeure très attractive. Plus globalement, je suis convaincu du fait que le secteur du tourisme va repartir très fort au printemps, juste après les vacances du mois de février. Les Français ont très envie de voyager, et la crise leur a permis de faire des économies. Nous préparons cette reprise.

Revenons à l’équipe dédiée au marché français. Comment est-elle organisée ?

Stéphane Renard : Nous sommes une équipe « full » nomade de 15 personnes avec moi. Nous avons 14 expats français qui sont basés au siège, à Berlin. A défaut de bureau physique en France, nous disposons d’un accord avec WeWork pour travailler d’un peu partout en Europe. Les prochains recrutements se dérouleront en France, pour accompagner notre croissance.

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