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Savoir raison garder

C’est un petit animal inoffensif, tout du moins sur le papier. En quelques jours, il pourrait pourtant créer une nouvelle crise touristique mondiale. Après le Sras, voici donc venu le temps de la grippe du poulet. On sait que le virus s’attaque d’abord et surtout à ce sympathique gallinacé. Le hic, c’est que la maladie, qui s’étend actuellement en Asie (une dizaine de pays sont touchés) à la vitesse d’une pintade au galop, peut aussi se

C’est un petit animal inoffensif, tout du moins sur le papier. En quelques jours, il pourrait pourtant créer une nouvelle crise touristique mondiale. Après le Sras, voici donc venu le temps de la grippe du poulet. On sait que le virus s’attaque d’abord et surtout à ce sympathique gallinacé. Le hic, c’est que la maladie, qui s’étend actuellement en Asie (une dizaine de pays sont touchés) à la vitesse d’une pintade au galop, peut aussi se transmettre à l’homme. A condition toutefois qu’il fréquente des poulets malades, et au plus près. Le risque de contamination par ingestion de viande infectée est quant à lui négligeable. Les tour-opérateurs ne programmant que peu de visites d’élevages de volailles, on peut légitimement penser que les touristes seront épargnés… Inutile donc de jeter de l’huile sur le feu, me direz-vous. Même s’il s’agit d’une poule au pot !

Mais trop tard, le mal est fait depuis que l’Organisation mondiale de la santé a déclaré redouter une transmission de la maladie d’homme à homme… Encore faut-il pour cela que le virus de la grippe humaine s’acoquine avec celui de la grippe aviaire. De la science-fiction peut-être, mais qui alimente déjà les gazettes à sensation de la terre entière, et décourage un peu plus le voyageur déjà soumis à rude épreuve. Imaginez plutôt : les pires prévisions font état de 20 millions de morts potentiels ! Et dans ce scénario catastrophe digne de la plus mauvaise série B, pas de Bruce Willis ou de Schwarzenegger pour sauver la planète.

Déjà, plusieurs TO enregistrent des annulations. Le pire dans cette histoire, c’est que les agences ne peuvent même pas conseiller à leurs clients de rester en France. Car, pour mémoire, il est pour l’instant plus dangereux de se balader dans le Pas-de-Calais (où la légionellose a fait dix morts) que de parcourir l’Asie. Une chose est certaine : la malédiction qui s’est abattue sur le tourisme depuis deux ans semble tenace. Il serait peut-être temps, pour conjurer le mauvais sort, de sacrifier un poulet…

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