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Marronnier d’été

« Dans le jargon de la presse, on appelle cela un marronnier, à savoir un article traité chaque année à la même époque. Par exemple les régimes pour la presse féminine, au printemps ! Il faudra désormais compter sur un nouveau marronnier de l’été : celui des passagers aériens qui refusent d’embarquer ! C’est le retard d’un vol affrété par Médiades auprès de la compagnie Freebird qui relance la psychose née l’été dernier. Un avion b

Dans le jargon de la presse, on appelle cela un marronnier, à savoir un article traité chaque année à la même époque. Par exemple les régimes pour la presse féminine, au printemps ! Il faudra désormais compter sur un nouveau marronnier de l’été : celui des passagers aériens qui refusent d’embarquer !

C’est le retard d’un vol affrété par Médiades auprès de la compagnie Freebird qui relance la psychose née l’été dernier. Un avion bloqué pour problème technique (un oiseau dans le réacteur), quelques heures légitimes pour vérifier l’appareil… rien de bien alarmant. Mais il a suffi qu’un voyageur expert en aéronautique, qui prend l’avion une fois par an, panique et c’est finalement une cinquantaine de passagers qui sont descendus sur le tarmac. Rapidement, la chaîne LCI a diffusé en boucle l’information, titrant sur un nouveau cas d’avion poubelle ! Le mal était fait…

Médiades, qui a reprotégé ces clients sur un autre vol, leur a, à juste titre, refacturé cette prestation. Car depuis quand un TO devrait-il indemniser un voyageur qui refuse d’embarquer, ce qui s’apparente à un no show ? C’est sans doute ce supplément qui a conduit certains passagers à prévenir les médias, avec la ferme intention de se faire rembourser ! Le voyagiste saura-t-il résister à la pression ? D’autres TO, dans une situation analogue, ont fini par dédommager leurs clients. Un choix cornélien. Car si ce geste commercial a peut-être permis d’éviter de salir leur image (quoique le mal fût déjà fait), il a aussi contribué à créer une jurisprudence pour le passager, qui se sent désormais autorisé à faire tout et n’importe quoi.

Que le ministre des Transports instaure de nouvelles règles, obligeant les TO à communiquer le nom de cinq compagnies pour tout achat d’un séjour incluant un vol charter, est légitime. Mais à quand une réunion sur le fond qui, au-delà de mettre systématiquement en accusation les professionnels, convie également les associations de consommateurs ? Car s’il semble difficile de lutter contre la tendance consumériste (et les dérapages de certains médias), il convient au plus vite d’établir de nouvelles règles, en particulier en termes d’indemnisations, pour éviter ces dérives de plus en plus fréquentes.

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