Swiss déclenche la colère du Snav

L es agences de voyages doivent accéder à la totalité de l’offre d’une compagnie aux mêmes conditions tarifaires. Le Snav, par la voix de Robert Darfeuille, président de la Commission Air, est inflexible. Il faut dire qu’en prévoyant un surcoût en agence de 7,5 Û par segment pour sa nouvelle grille tarifaire Swiss in Europe accessible sur Internet, Swiss n’y est pas allée de main morte. Le but n’est pas de s’affranchir du réseau d’agences qui représente 85 % de notre commercialisation en France, explique Yves Nanique, directeur général France. Mais la compagnie joue sa survie dans une baisse de ses coûts de distribution. Elle est engagée dans un plan de 64 MÛ d’économies d’ici à 2004.

Un lot de consolation en 2004

La distribution via les GDS nous coûte cher, environ 5 Û par segment. Nous allons tenter de négocier une baisse des fees, à laquelle les GDS ne sont pas forcément opposés, poursuit Yves Nanique. Pour l’instant, il n’est pas question de revenir sur le fameux surcoût.

Pour calmer le jeu, Swiss a proposé aux réseaux un système qui leur permettrait d’accéder à ses stocks, sans passer par les GDS. Un projet qui ne sera pas prêt avant le premier trimestre 2004 et qui fait plutôt office de diversion. Dans le climat actuel de baisses des commissions et de suspicion sur les sites Internet des compagnies, le Snav n’est en tout cas pas prêt à créer un précédent. C’est un point de conflit majeur avec Swiss. En juillet, nous avions réuni la plupart des compagnies pour prévenir des dérives. En cas d’impasse, nous n’hésiterons pas à prendre d’autres mesures, voire à engager une action en justice, menace Robert Darfeuille.