La Compagnie des Alpes revoit ses objectifs financiers à la hausse
Les performances opérationnelles ont été très bonnes pendant le premier semestre, incitant la Compagnie des Alpes à viser plus haut.
Après avoir annoncé un chiffre d’affaires record, la Compagnie des Alpes (CDA), qui exploite domaines skiables et parcs de loisirs, voit plus grand. En effet, la filiale de la Caisse des dépôts et consignations vient tout juste de relever ses objectifs financiers à la hausse, et s’apprête à vivre une deuxième partie d’exercice positive.
A l’issue du premier semestre de l’exercice 2023/2024, l’excédent brut opérationnel (EBO) de la CDA s’établit à 276 millions d’euros, en hausse de 18,8%. Alors qu’elle projetait d’encaisser 325 millions d’euros d’EBO à l’issue de l’exercice, la CDA espère désormais atteindre les 350 millions d’euros. Un calcul qui s’appuie sur un scénario estival habituel, malgré plusieurs inconnues, et notamment l’impact des Jeux olympiques sur la fréquentation de certains sites (Parc Astérix) ou celui de la météo.
La maîtrise des prix de l’électricité en question
Quoiqu’il en soit, la CDA s’attend à un EBO « qui sera évidemment record » en fin d’exercice, « comme l’année dernière, et celle d’avant », commente Dominique Thillaud, le directeur général. Le groupe fondé en 1989 explique ces bonnes performances par le dynamisme de son activité, notamment dans les domaines skiables, et par une maîtrise « presque martiale » des charges d’exploitation, qui progressent « seulement » de 8,7%. « C’est ce qui nous permet de transformer une croissance de chiffre d’affaires de 12% en 24% de croissance du résultat opérationnel. »
La question des dépenses énergétiques a notamment été l’une des clefs de voûte de ces performances. Concrètement, la CDA a voulu sécuriser les tarifs d’électricité qu’elle aura à payer en 2026 (61 euros/MWh) et 2027 (58 euros MW/h) auprès d’EDF, mais aussi l’accès un volume, « sans engagement de volume », tempère Dominique Thillaud.
Vers un chiffre d’affaires record ?
Grâce au plan de sobriété énergétique renforcé et à la poursuite d’investissements destinés à réduire la consommation globale (et notamment les panneaux photovoltaïques dans les parcs de loisirs), le coût de l’électricité, en pourcentage de chiffre d’affaires, devrait revenir à un niveau proche de celui d’avant la crise sanitaire, c’est-à-dire 2,5% en 2019 (contre 5,3% en 2022/2023).
La CDA se projette donc positivement sur la suite de l’exercice, pendant laquelle l’activité des parcs de loisirs devrait s’envoler. Le groupe compte enregistrer, encore une fois, un chiffre d’affaires record à l’issue de l’exercice en cours.
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