S’adapter à marche forcée

Dans le voyage d’affaires comme dans le loisir, les lignes bougent et à vive allure. On peut d’ailleurs se poser la question de la pertinence de continuer à segmenter l’univers du voyage. Nous voyons bien que cette conception en silo n’est plus forcément viable à l’heure de l’interpénétration des marchés et des modes de consommation. Ce qui prime aujourd’hui dans le cadre de déplacements personnels ou professionnels, ce sont l’efficacité, la rapidité et la modularité de l’offre. D’avoir la possibilité de voyager, selon le contexte, sur une low cost ou en Business, de séjourner dans un hôtel de chaîne internationale ou chez l’habitant, ou encore de faire appel à un taxi moto, une berline Club affaires ou un VTC. Cette attente en termes d’adaptabilité de l’offre devenant de plus en plus prégnante de la part des voyageurs d’affaires, que cela devient un véritable casse-tête pour les travel managers de mettre en place des process et de faire entrer des achats dans des cases. Forts d’outils technologiques et de mobilité de plus en plus aboutis, le Business Traveller veut reprendre le pouvoir sur sa manière de voyager, tout en restant dans les critères financiers de l’entreprise. Homme pressé et en quête d’efficacité, il ne comprend plus qu’il ne puisse pas être connecté partout où il se déplace, qui plus est gratuitement. L’innovation sur les produits, notamment les applications mobiles et les objets connectés, mais aussi dans les process sont des enjeux cruciaux pour les spécialistes du voyage d’affaires. Autant de tendances lourdes qui, inexorablement, accentuent la désintermédiation.