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Ryanair : le prix du pétrole va ralentir la reprise

Avec la guerre en Ukraine, le prix du pétrole augmente. Ce qui va entraîner de nouvelles pertes pour les compagnies explique Ryanair.

La flambée du pétrole dans la foulée de la guerre en Ukraine va coûter 50 millions d’euros à la compagnie irlandaise Ryanair et ralentir sa reprise après la pandémie de Covid-19, a déploré mercredi son patron Michael O’Leary.

L’envolée des cours du pétrole « va nous coûter probablement 50 millions d’euros sur les 12 prochains mois, ce qui n’est pas une énorme somme d’argent mais va assurément rendre la reprise post-Covid plus difficile », a indiqué Michael O’Leary lors d’une conférence de presse à Londres.

La compagnie aérienne dispose d’une couverture sur 80% de sa consommation de pétrole, qui lui garantit des prix à environ 65 dollars le baril jusqu’à mars 2023, mais paye le carburant, dont le prix s’envole depuis le début du conflit, pour les 20% restants, a-t-il précisé.

Un ralentissement des réservations

S’il est « un peu tôt » selon lui pour connaître les répercussions du conflit sur le trafic aérien en général, les réservations de la compagnie aérienne étaient en baisse d’environ 20% jeudi et vendredi derniers par rapport à la semaine précédente. Ce ralentissement se tassait un peu depuis.

Mais « nous voyons une hausse significative de nos réservations en provenance et vers nos aéroports polonais, avec le nombre de personnes qui ont traversé la frontière en provenance d’Ukraine », a ajouté Michael O’Leary, alors que « de nombreuses familles ukrainiennes traversent l’Europe pour rejoindre » leurs proches.

Malgré la crise ukrainienne, le transporteur prévoit cependant toujours de dépasser le nombre de personnes transportées avant la pandémie d’ici à mars 2023, soit un objectif de 165 millions de passagers sur l’exercice 2022/23

Ryanair sera « la première à retourner en Ukraine »

Les 4 millions de passagers ukrainiens annuels de la compagnie « seront remplacés par 4 millions d’autres sur des trajets au sein de l’UE », a assuré le tonitruant patron du transporteur low cost. D’autant que Ryanair compte bien profiter d’une diminution du trafic vers l’Asie en raison des interdictions de survol du territoire russe qui affectent ses concurrents européens.

« Il sera certainement plus cher et plus difficile de se rendre en Asie » cet été et « nous pensons que les familles et les passagers cet été retourneront vers les plages d’Europe », a déclaré Michael O’Leary.

La compagnie a interrompu ses liaisons avec l’Ukraine jeudi dernier dans la foulée de l’invasion russe et de la fermeture de l’espace aérien du pays, mais dit vouloir être « la première à retourner en Ukraine quand ce sera sécurisé de le faire ».

Toutefois, il est impossible de prévoir quand, a noté Michael O’Leary, alors que les troupes russes ont rendu inopérants jeudi dernier radars et autres instruments de guidage dans les principaux aéroports ukrainiens.

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