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Espaces aériens fermés : quelles conséquences pour les vols vers l’Est ?

La guerre en Ukraine désorganise totalement le transport aérien international. Notamment tous les vols vers l’Est.

L’Union européenne a annoncé dimanche qu’elle allait fermer son espace aérien aux compagnies russes, en représailles à l’invasion de l’Ukraine par Moscou, une mesure également décidée par plusieurs pays européens ne faisant pas partie de l’Union européenne, et par le Canada.

Moscou a répliqué en fermant le ciel russe aux avions et compagnies de 36 pays, dont la France.

Un casse-tête de taille quand on connaît l’importance du ciel russe. « Contourner l’espace aérien russe allonge considérablement les temps de vol vers l’Asie, et de ce fait le transport des passagers ou de fret n’est plus économiquement viable ou compétitif », explique ainsi le patron de Finnair Topi Manner dans un communiqué.

Deux routes possibles

Désormais, selon des spécialistes de l’aérien, deux possibilités s’offrent aux compagnies. L’une passe très au Nord vers le pôle. L’autre plus au Sud, en contournant la Russie vers le Kazakhstan, mais il faut des autorisations. Les temps de vol seront  Pour un Paris-Tokyo, il faudra compter 14 heures plutôt que 11.

Logiquement Finnair, qui est une des seules autorisées à survoler la Sibérie, ne peut plus emprunter sa route la plus rapide entre l’Europe et l’Asie. Elle suspend donc ses liaisons avec Séoul, Osaka, Tokyo, Shanghai et Guangzhou jusqu’au 6 mars 2022. 

Air France s’adapte 

Ce week-end, Air France avait annoncé arrêter jusqu’à nouvel ordre des vols à destination ou en provenance de la Russie mais aussi « suspendre temporairement les vols à de/vers la Chine, la Corée et le Japon, le temps d’étudier les options de plans de vols permettant d’éviter l’espace aérien russe, dans le respect des directives des autorités françaises et internationales. » Les vols KLM sont également concernés.

Le lundi 28 février, Air France a annoncé que les liaisons entre Paris et Pékin, Séoul et Tokyo continuent d’être assurées en empruntant une route plus au sud. « Le changement d’itinéraire donne lieu à un allongement du temps de vol et peut entraîner des changements d’horaires. Les clients concernés sont informés individuellement », rappelle Air France sur son site internet. Les vols pour Bangkok ou Phuket, en Thaïlande, sont maintenus.

Certes, à cause du Covid, le trafic n’avait pas repris complètement vers l’Asie. Mais c’est une perte sèche dont la compagnie se serait bien passée en ce moment. Car, le problème, c’est que ça n’impacte pas que le trafic de voyageurs, l’activité cargo avec l’Asie est aussi suspendue.

Ces fermetures ont un impact direct sur la Nouvelle-Calédonie. Pour aller en Métropole depuis l’archipel les avions passent par le Japon.

Aucun voyageur n’est bloqué à Tokyo et Air France « pourrait assurer le vol prévu ce lundi 28 février« . De son côté, Aircalin précise que « cette suspension n’entraînant pas automatiquement l’annulation des vols prévus, un point sera communiqué dans le courant de la journée.

La fermeture de l’espace aérien ukrainien n’affecte pas les vols entre l’Europe et la Thaïlande. En effet, selon le ministre des transports thaïlandais Saksayam Chidchob, « les avions volent au sud de l’Ukraine, au-dessus des espaces aériens de l’Iran et de la Turquie ». Il a ajouté que le trafic aérien le long de cette route va probablement augmenter après que l’Ukraine ait fermé son espace aérien aux avions civils jeudi.

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