Royal Air Maroc : beau fixe sur toute la ligne

Royal Air Maroc (RAM) est en ligne avec l’objectif ambitieux de Vision 2010, le programme qui doit permettre au Maroc d’ici cinq ans d’atteindre la barre des dix millions de touristes étrangers. Pour y arriver, le transporteur ne s’économise pas. Au départ de France, le trafic passagers de la compagnie a augmenté de 20 % en 2004 (exercice clos au 31 octobre) et jusqu’à fin février 2005, la tendance était encore en hausse de 15 %, se félicite Mohammed Maali, directeur d’exploitation de RAM.

Atlas Blue, un excellent relais de croissance

Ces bons résultats sur le marché français se retrouvent au niveau de l’activité globale, puisque RAM a viré en 2004 avec un chiffre d’affaires en hausse de 17 % (la compagnie se refuse à donner plus de précision).

Le lancement de la filiale Atlas Blue en juillet 2004, qui effectue des vols charters (Etapes Nouvelles, Fram, Club Méditerranée, Gestair, etc.) et low cost de province (vers Marrakech de Lyon, Bordeaux et Toulouse et vers Agadir de Lyon) constitue aussi un excellent relais de croissance, tout en occupant le terrain face à la concurrence. D’autant que cette filiale n’empêche pas RAM de monter en charge cet été au départ de France (voir encadré), avec une hausse de capacités de 22 % grâce à des ajouts de fréquences et la mise en ligne d’Airbus A321, plus gros que les Boeing 737.

Royal Air Maroc espère aussi élargir son champ d’action en Afrique de l’Ouest et capter une partie de la clientèle ethnique en France, par le biais de partages de codes. Déjà actionnaire principal d’Air Sénégal International (5 1%), elle vient de signer un accord avec six Etats africains membres de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cémac), pour lancer avant la fin de l’année Air Cémac.