Quel avenir pour les travel managers ?
Le métier de responsable voyage devient de plus en plus complexe. Non seulement il faut trouver des économies, mais il faut aussi s'adapter à l'environnement très changeant des voyageurs professionnels.
Le travel manager, ou responsable de l'activité voyage d'affaires, possède une mission fondamentale : « Son rôle est de faire appliquer la politique voyage de l'entreprise », explique Michel Dieleman, président de l'AFTM (Association française des travel managers). « Aussi surprenant que cela puisse paraître, certains grands groupes n'ont pas encore clairement défini les règles s'imposant aux voyageurs », ajoute ce travel manager du groupe Orange. C'est pourtant le socle commun des compétences du métier, auxquels s'ajoutent désormais d'autres fonctions, qui accompagnent l'évolution de la société. Le travel manager ne se contente plus d'optimiser un budget de déplacements professionnels. « Son périmètre s'élargit, ajoute Michel Dieleman. Il peut regrouper le travel management, la gestion de la flotte automobile, le MICE, les alternatives au voyage comme la visio-conférence, et les autres outils de mobilité incluant les smartphones. » Sans oublier les questions relatives au développement durable, et à la sécurité des collaborateurs.
Pourtant, à l'heure des coupes sombres dans les sociétés, les travel managers peuvent parfois se sentir menacés : « Il nous est avant tout demandé de faire des économies, explique l'un d'eux. Or nous avons déjà réduit au maximum les dépenses liées aux voyages. Notre rôle apparaît de moins en moins justifié ». D'ici à penser que certains responsables voyage risquent de perdre leur emploi, il n'y a qu'un pas, que Michel Dieleman refuse de franchir : « En période de restriction budgétaire, ce serait une erreur de supprimer un poste de travel manager, qui peut justement contribuer à la réalisation d'économies importantes pour l'entreprise ».
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