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Quand la défense des consommateurs sert les intérêts des GDS

Les distributeurs en ligne mêlent lobbying et protection du consommateur contre les compagnies aériennes pour défendre leurs intérêts.

«Le mouvement de concentration actuel dans le transport aérien est une menace pour les consommateurs, pour la transparence de l’offre et des prix », assure Tom Parker, secrétaire général de l’ETTSA (European Technology and Travel Services Association). En alertant, début mai, la Commission européenne sur les risques que comporte l’alliance entre British Airways, Americain Airlines et Iberia, cette association souhaite porter sur le devant de la scène la défense des intérêts du grand public, mais surtout celle des GDS et des agences en ligne, les membres qui la composent. Créée en avril 2009, l’ETTSA défend à Bruxelles leurs intérêts commerciaux. À bord, les responsables juridiques et corporate affairs, des poids lourds du secteur : Amadeus, Sabre, Travelport, du côté des GDS ; Expedia, Opodo, ebookers, edreams, Booking.com et leurs filiales, du côté des agences en ligne. Contacté, Tom Parker rappelle que l’ETTSA « est consciente que la consolidation dans le transport aérien est une tendance lourde, mais que des positions dominantes issues d’alliances ou de fusions entraînent une pression accrue sur la distribution pour orienter les choix des consommateurs et empêcher toute comparaison équitable des tarifs pour aller d’un point A à un point B ». Face aux menaces toujours plus fortes de distribution directe de tarifs et services spéciaux qui leur échapperaient, les GDS font entendre leur voix à Bruxelles en s’appuyant sur la défense du consommateur, un thème sensible qui risque de faire mouche auprès de la Commission, en pleine étude de la directive sur les voyages à forfaits. Sur ce sujet, l’ETTSA a une idée, en forme de cadeau empoisonné. « Aujourd’hui, les compagnies aériennes ne sont pas responsables auprès de leurs passagers en cas de faillite et l’impact s’est reporté sur les distributeurs et les voyageurs. Nous proposons la création d’un fonds de soutien qu’elles financeraient. » Les compagnies s’y opposent fermement et le font savoir par leurs propres lobbies.

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