Provence : le Contrat de destination fédère les pros
Le collectif a fait le bilan de 2019, et présenté ses actions en 2020, sur fond d’incertitudes concernant le marché chinois.
« Notre Contrat de destination Provence est le plus productif des 23 existants » : c’est ainsi que François de Canson, président du CRT Sud, a présenté son modèle qui regroupe 32 financeurs et 300 partenaires, répartis dans 5 départements du sud : Bouches-du-Rhône, Vaucluse, et les parties provençales des Alpes-de-Haute-Provence, du Gard et du Var. Lancé en 2015, renouvelé en 2018 pour une durée de trois ans, le contrat est destiné à fédérer les acteurs publics et privés autour de la marque Provence, et de la promouvoir à l’international.
« 30% de nos 23 millions de touristes sont internationaux, a-t-il précisé. Ils proviennent en priorité d’Allemagne, de Belgique, des Pays-Bas et du Royaume-Uni. Certains marchés lointains ont sensiblement progressé comme l’Amérique du Nord et la Chine ».
Une pause sur le marché chinois
Selon Loïc Chovelon, directeur général du CRT Sud, le marché chinois a représenté 250 000 nuitées en 2019, plutôt concentrées en basse-saison. « En raison du coronavirus, nous avons gelé le budget de 150 000 euros prévus pour la promotion BtoC, notamment avec Ctrip. Nous allons attendre deux ou trois mois. L’éductour de 120 tour-opérateurs chinois, programmé dans la région la semaine prochaine, a été également annulé. De même, le vol d’Air China Pékin-Nice, prévu en mars, pourrait être reporté ».
Cette déconvenue ne doit pas ternir les résultats de 2019, et les ambitions de 2020. Avec un budget commun de 1,6 million d’euros sur trois ans, abondé annuellement à hauteur de plus d’un million d’euros par les partenaires publics (Atout France) et privés (Webedia, Expedia…), la Provence peut mener des actions porteuses. Notamment, celle orchestrée l’année dernière avec Hotels.com sur les marchés américain, britannique et allemand, dotée d’un budget global de 800 000 euros, qui a généré 7 millions d’euros de recettes. En 2020, les campagnes digitales bénéficient d’un budget d’un million d’euros, pour développer les ventes et générer du trafic sur le nouveau site provence-tourism.com. Pour capter la clientèle internationale et promouvoir les produits du terroir, une opération de notoriété est prévue l’été prochain avec un grand magasin parisien, sous la forme de 20 à 30 corners, doublée d’une campagne d’affichage et digitale, à hauteur de 120 000 euros.
2020, année de la data
D’autres objectifs sont définis cette année : créer une licence de marque commerciale Provence sur une gamme de produits et circuits, lancer les « Awards de la Provence » pour récompenser les acteurs les plus innovants, développer le dispositif de micro-learning pour les pros.
2020 sera aussi l’année de la data : 200 000 posts sur la Provence sont analysés par Ipsos aux Etats-Unis et en Allemagne, une deuxième vague d’étude est menée auprès de tour-opérateurs étrangers, et une grande enquête est lancée sur la fréquentation et les dépenses des touristes internationaux via 19 000 questionnaires, qui se déroulera jusqu’en décembre prochain.
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