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Pour Alain Capestan, l’Europe est complice de Google

Alain Capestan, directeur général du groupe Voyageurs du monde, accuse l'Europe d'être complice d'un   détournement en matière de protection des marques sur Internet, dans un billet publié par le journal La Tribune.

Les marques n'ont plus droit à aucune protection sur les moteurs de recherche, s'émeut Alain Capestan dans cette tribune. Elles se voient contraintes d'acheter des mots clés pour apparaître dans les recherches. Dans le collimateur, Google et l'Europe "qui s'est rendue complice de ce détournement".

Payer pour acheter sa marque

Rappelant le procès qui l'a opposé à Google (et que le groupe Voyageurs du Monde a perdu), Alain Capestan ne décolère pas.

"Comment l'Europe a-t-elle pu se rendre complice d'un tel détournement? Le trafic naturel et donc gratuit sur les marques est devenu un trafic très lucratif bien que totalement illégitime pour le moteur (Google NDLR), mais aussi une foire d'empoigne qui favorise les abus et les contrefaçons en tous genres".

"Comment avons-nous pu laisser passer cela ? Priver les marques de leur droit à la protection, revient à nier le monde réel en considérant que la seule notoriété qui vaille est celle fabriquée par l'algorithme du moteur. En niant les marques, nous nions l'identité des entreprises. Quelle sera la prochaine étape ? Les noms propres ? Certains d'entre eux sont justement des marques".

10 ans de combat

C’est en mai 2004 que Voyageurs du Monde a adressé un premier courrier à Google, pour l’enjoindre de cesser l’affichage de liens publicitaires sur les marques Terres d’Aventure et Voyageurs du Monde.

Après plusieurs relances sans succès, le groupe de Jean-François Rial assigne le moteur de recherche devant le Tribunal de grande instance de Paris, le 20 octobre 2006. Le 7 janvier 2009, un jugement condamne Google à verser 410 000 € au groupe Voyageurs du Monde, soit 230 000 euros à Voyageurs et 180 000 euros à Terre d’Aventure. Mais le géant de Mountain View se pourvoit en appel le 10 février 2009. Finalement, un jugement de la cour d’appel du 9 avril 2014 infirme le jugement du TGI de 2009, et a condamné au remboursement des sommes versées par Google.

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