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Pierre & Vacances passe sous pavillon britannique

Fortement impacté par les conséquences de la pandémie, le groupe était à la recherche de nouveaux partenaires financiers pour assainir ses comptes.

Après plusieurs mois de négociations, le groupe Pierre & Vacances/Center Parcs annonce avoir conclu un accord avec les fonds britanniques Alcentra et Fidera, déjà créanciers financiers du groupe, qui deviennent ainsi propriétaires du groupe aux côtés d’Atream, le bailleur institutionnel français du groupe, également signataire de l’accord. Un accord qui concerne aussi les « principaux créanciers bancaires, ses créanciers Euro PP et ses principaux porteurs d’Ornane », précise le groupe dans un communiqué.

Un jargon un peu technique pour les non-initiés, qui sous-entend que le groupe a réussi l’opération de restructuration financière espérée depuis de longs mois. En signant cet accord, « les parties se sont engagées à soutenir et réaliser toutes les démarches et actions raisonnablement nécessaires à la mise en œuvre et à la réalisation des opérations de restructuration notamment au niveau de Pierre et Vacances SA », explique le groupe. Cet accord « répond aux objectifs de la société et de son fondateur de préserver l’intégrité du groupe et de parvenir à une structure financière équilibrée ».

Un endettement divisé par trois

En grandes difficultés financières depuis la pandémie, Pierre & Vacances/Center Parcs va commencer par réduire massivement sa dette, avec notamment la conversion en capital de près de 552 millions d’euros « de dette non sécurisée » (PGE, dette obligatoire Euro PP, dette Ornane, dette bancaire). « Ces opérations de conversion de dette en capital permettront au groupe de diviser environ par 3 son endettement brut et de retrouver un niveau d’endettement pérenne et nettement inférieur à celui qui prévalait avant la crise sanitaire. »

200 millions d’euros d’argent frais vont également être injectés par les signataires de l’accord, ce qui va permettre à Pierre & Vacances/Center Parcs de poursuivre la mise en place de son plan de relance baptisé « Réinvention 2025« . Mais la signature de cet accord a également des conséquences sur la gouvernance de l’entreprise. Gérard Brémond, le fondateur emblématique du groupe, devrait en perdre le pilotage suite à la mise en place d’une nouvelle gouvernance composée, notamment, des nouveaux actionnaires. 

Gérard Brémond devient conseiller stratégique

« La signature de l’accord […] assure l’indispensable restructuration financière du groupe après le cataclysme de la crise sanitaire. Cet accord implique le changement de contrôle du groupe, mais son intégrité sera maintenue par le consortium qui adhère pleinement au plan stratégique Réinvention 2025 porté par Franck Gervais et les 12 000 collaborateurs du groupe. Quant à moi, je resterai mobilisé par le futur du groupe en qualité de conseiller stratégique et contributeur actif aux activités immobilières. Plus que jamais, je suis confiant dans le succès et la pérennité du groupe, dans le respect de ses valeurs », commente Gérard Brémond.

Par ailleurs, Pierre & Vacances/Center Parcs va désormais externaliser le financement de son activité immobilière via la création d’une foncière dédiée, dont l’objectif principal sera d’acquérir de nouveaux sites pour les louer au groupe.

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