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Phocuswright 2018 : 5 start-up qui décoiffent

Elles sont jeunes, innovantes, ouvertes sur le monde. Nous avons repéré pour vous 5 start-up présentes à la conférence Phocuswright, qui se tient actuellement à Los Angeles.

Pas moins de 1800 professionnels du voyage participent à la conférence Phocuswright, qui se tient jusqu’à jeudi à Los Angeles. Des start-up et autres entreprises innovantes ont pitché à la chaîne toute la journée de mardi. Voici nos coups de cœur.

1. Des chambres dans les aéroports

« A l’aéroport, on mérite mieux que dormir sur des sièges ou à même le sol », a lâché Mikhail Krymov. C’est une des raisons qui l’a incité en 2016 à co-créer Sleepbox, littéralement des « boîtes à dormir », à réserver quelques heures. La start-up peut rapidement construire des chambres dans des espaces ouverts soit en ville, soit dans des aéroports, avec une vraie réception. L’aéroport international de Washington-Dulles lui a commandé trois chambres. Un projet est également prévu au cœur de Boston. Sleepbox, qui est installée dans cette ville, a gagné hier le concours start-up de la conférence Phocuswright, dans la catégorie « entreprise émergente ».

petite chambre d'hôtel créée par la start-up Sleepbox
Sleepbox a imaginé des chambres-cabines d’hôtels, dans de grands espaces publics.

2. PerfectStay, un modèle B2B gagnant

PerfectStay était l’unique start-up française parmi les 22 qui ont pitché mardi 13 novembre. Deux ans après sa création, la start-up est devenue le fournisseur en marque blanche de ventes flash de voyage pour plusieurs grands comptes : Air France, La Redoute, Corsair, Emirates, Transavia, Vente-Privée… “Cette année, nous prévoyons des ventes de 60 millions de dollars, en France seulement”, avec une marge variant de 15% à 20%, a souligné Raphaël Zier, cofondateur. L’ouverture à l’international a commencé. L’objectif est de couvrir tous les pays européens l’an prochain. Les revenus du tour-opérateur PerfectStay sont partagés à 50/50 avec le partenaire.

Raphaël Zier © Linda Lainé

3. Kiwi, ou l’art de l’interline virtuel

Nous en parlions il y a quelques jours. Kiwi est une agence de voyages en ligne créée en 2012. Six ans plus tard, l’entreprise tchèque anticipe des ventes de 1,36Mds $ en 2018. « Nous sommes rentables depuis notre création, nous a expliqué son DG Oliver Dlouhy. Nous n’avons d’ailleurs pas le choix puisque nous avons levé seulement 1,5 million de dollars. » Son point fort ? L’interline virtuel, soit les combinaisons tarifaires entre des compagnies aériennes ne possédant pas d’accords interlines. Kiwi, qui vend 30 000 billets par jour, s’ouvre au B2B avec le produit « Tequila », officiellement lancé hier. Réseaux de distribution, OTAs, agences non-IATA, médias peuvent vendre ses contenus aériens, et percevoir 3% de commission au minimum.

4. Airside Mobile, le passeport virtuel

Le passeport cartonné va-t-il disparaître ? En tout cas, la start-up américaine Airside Mobile a mis au point une plate-forme d’identification, axée sur la protection de la vie privée. C’est une solution pour déployer la biométrie dans le voyage, a expliqué son DG Hans Miller. L’intérêt de ce « passeport mobile », utilisé par 5 millions de personnes ? Limiter les temps d’attente sur les lieux sensibles comme les aéroports ou les points d’embarquement des croisières. Airside Mobile, qui a développé son API, comte Jeppesen (Boeing) parmi ses clients. Le voyage est aujourd’hui son secteur de prédilection, la banque pourrait suivre.

5. AllSeated, le MICE en VR

Découvrir des salles de réunions et de séminaires sans se déplacer. C’est la promesse de AllSeated, grâce à la réalité virtuelle (VR). Nous avons testé la technologie de cette start-up basée en Californie. Casque vissé sur la tête, il est possible par exemple de visiter le Plaza Hotel de New York en 3D, après avoir changé le mobilier et la couleur des nappes. « Nous proposons une centaine d’hôtels en VR », précise le DG Yaron Lipshitz. L’expérience immersive est un levier commercial qui pourrait convaincre des planificateurs et autres gestionnaires MICE.

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