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Un décollage fulgurant pour l’OTA Kiwi

La distribution de vols secs est-elle mature ? Pas du tout, comme l’atteste l’essor de la start-up Kiwi, qui table sur 1,2 milliard d’euros de ventes en 2018.

Connaissez-vous Kiwi ? C’est une agence de voyages en ligne créée en 2012 par Oliver Dlouhy, avec un concept fondateur : les combinaisons tarifaires, grâce surtout à l’interline virtuel (ou « Virtual Interlining »). Autrement dit, la possibilité de combiner facilement différentes compagnies aériennes qui ne possèdent pas d’accords interlines. L’aller peut être sur Easyjet et United, le retour sur Lufthansa, avec une garantie incluse en cas de vol retardé.

30 000 sièges vendus par jour

Visiblement, les internautes ont saisi l’intérêt au vol. « Nous vendons 30 000 sièges par jour », assure Georges Sans, Head of Global Brand &  Communications. Les ventes devraient atteindre 1,2 milliard d’euros cette année, contre 700 millions d’euros en 2017 et 310 millions d’euros en 2016, ajoute-t-il. A titre de comparaison, le géant européen eDreams Odigeo affiche 4,8 milliards d’euros en 2017.  Kiwi anticipe un chiffre d’affaires de 200 millions de dollars en 2018.

« Nous exerçons le métier d’agence en ligne, mais nous sommes davantage une société technologique spécialisée dans le voyage », poursuit Georges Sans. L’entreprise recourt à 450 développeurs qui brassent avec leurs algorithmes d’innombrables combinaisons tarifaires. « Nous avons conclu des accords directs avec des compagnies régulières et des low cost. Nous travaillons avec plus de 700 transporteurs. Nous détenons aussi un accord unique avec Amadeus pour ‘pre-computer’ 750 millions de tarifs. » Les dossiers remontent par les comparateurs ainsi qu’en direct pour l’OTA, qui commence une stratégie B2B. « Nous avons signé en Espagne avec l’agence en ligne Logitravel, qui a ainsi enrichi son contenu en intégrant notre API. »

La France est son 3e marché

Déployée dans 40 pays, Kiwi a installé son siège social à Brno, en République tchèque, mais dispose de 14 bureaux à travers le monde, surtout via des contrats de sous-traitance. « Nous faisons travailler 2100 personnes dans le monde ». C’est un levier de sa stratégie internationale. Les Etats-Unis constituent son premier marché, devant le Royaume-Uni, suivi de la France et de l’Allemagne. La répartition des ventes par  pays n’est pas dévoilée. Similarweb attribue environ 10% de l’audience au marché américain, et moins de 5% au marché français.

L’OTA, qui se dit rentable depuis sa création grâce à son modèle à la performance, a levé seulement 1,5 million d’euros à sa création. Les fondateurs, le management et deux fonds d’investissement tchèques composent son actionnariat. Deux fonds qui souhaitent se retirer. Kiwi a d’ailleurs donné mandant à CitiBank pour la recherche de nouveaux actionnaires.

Ses autres projets immédiats concernent le multimodal et « Nomad », une solution pour créer tours du monde et tours d’Europe. En attendant, la start-up prépare un hackathon baptisé Travelling Salesman Challenge, destiné à attirer de nouveaux développeurs. Tous les membres de l’équipe gagnante seront gratifiés d’un tour du monde, les inscriptions courent jusqu’au 29 octobre.

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