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Petit tour de passe-passe

Alors que toute la profession avait les yeux tournés vers le 1er avril, date du passage à la commission zéro, Nouvelles Frontières, filiale française de l’allemand TUI, annonçait lundi dernier avoir racheté la marque Havas Voyages, quasi enterrée depuis son remplacement le 1er janvier 2004 par Thomas Cook. Saluons ce joli coup réalisé par NF, d’autant que le prix d’achat ne dépasserait pas quelques millions d’euros, un montant sans commu

Alors que toute la profession avait les yeux tournés vers le 1er avril, date du passage à la commission zéro, Nouvelles Frontières, filiale française de l’allemand TUI, annonçait lundi dernier avoir racheté la marque Havas Voyages, quasi enterrée depuis son remplacement le 1er janvier 2004 par Thomas Cook. Saluons ce joli coup réalisé par NF, d’autant que le prix d’achat ne dépasserait pas quelques millions d’euros, un montant sans commune mesure avec la somme exorbitante réclamée à l’époque par Vivendi. Pour Thomas Cook, en revanche, le coup est rude. Voir la marque Havas Voyages tomber dans l’escarcelle de TUI, son principal concurrent, alors que la France a plombé ses comptes, tombe au plus mal pour Thomas Cook. D’autant que l’objectif affiché par Eric Debry, PDG de Nouvelles Frontières, est clair : constituer, avec la bénédiction de l’Alliance.T, un réseau de 100 à 150 agences franchisées Havas Voyages d’ici à trois ans, ayant pour priorité la distribution de produits TUI. Si NF compte attirer à lui les derniers indépendants ayant encore pignon sur rue, nul doute qu’il entende aussi récupérer d’anciens franchisés Havas Voyages qui avaient dû se séparer de l’enseigne la mort dans l’âme. Pour arriver à ses fins, Eric Debry peut compter sur la notoriété restée intacte, semble-t-il, de la plus ancienne enseigne historique sur le marché français. Ainsi, selon une étude réalisée par GFK à la demande de Nouvelles Frontières ce mois-ci, Havas Voyages se situerait à la quatrième place des marques de tourisme en termes de notoriété spontanée. Si l’on peut regretter qu’Eric Debry se refuse à rendre publique cette étude, une enquête similaire commandée par E.Leclerc Voyages à BVA en mai 2004 faisait le même constat. Elle plaçait Havas Voyages en troisième position derrière Fram et le Club Med. Pas mal pour une marque disparue du marché. Pour autant, si les Français sont conservateurs, son retour sur le devant de la scène en octobre n’est pas forcément gagné d’avance. La résurrection d’Havas Voyages risque en effet de créer une certaine confusion chez les clients même si, parmi eux, certains ne se seront jamais aperçus de ce petit tour de passe-passe.

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