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Pascal de Izaguirre attaque Air France aux Prud’hommes

Pascal de Izaguirre, PDG de TUI France et ancien dirigeant d'Air France, accuse la compagnie d'avoir manqué à sa parole en lui supprimant l'octroi de billets gratuits prévu au moment de son licenciement, selon le Figaro.

C'est mardi 31 mars, selon le Figaro, que s'est tenue au Conseil des Prud'hommes de Bobigny, l'audience qui concernait le recours de Pascal de Izaguirre, actuel président de TUI France, contre son ancien employeur Air France.

Des facilités de transport

Le dirigeant accuse la compagnie d'avoir manqué à sa parole en revenant sur la transaction conclue en 2009 pour solder son licenciement. Dans la négociation étaient prévus un chèque de 800 000 euros, la prise en charge des services d'un cabinet de reclassement et le maintien de "facilités de transport" offertes aux directeurs généraux adjoint de la compagnie, c'est-à-dire des billets gratuits, détaille le quotidien.

D'après l'article du  Figaro, Pascal de Izaguirre s'est en effet vu supprimer le 1er janvier 2013 les vols gratuits dont lui, son épouse et ses enfants bénéficiaient. Il estime que le préjudice de ce dédit s'élève à 390 000 euros, un montant qu'il réclame aujourd'hui.

Pour sa défense, Air France rappelle que fin 2012, dans le cadre du plan d'économie "Transform 2015", le nouveau PDG de la compagnie, Alexandre de Juniac, et son conseil d'administration ont pris la décision de mettre fin aux billets gratuits offerts "aux anciens dirigeants d'Air France ayant fait l'objet d'un départ anticipé", des dérogations étant prévues une fois en retraite.

Jugement le 19 mai

La compagnie affirme surtout, toujours selon le Figaro, que les billets ne faisaient pas partie de la transaction conclue. Elle ajoute que contrairement aux accords signés, Pascal de Izaguirre aurait "porté atteinte à sa réputation " dans des "propos publics" lorsqu'il a rejoint Corsair.

De son côté, le président de TUI France se défend et argumente :  "Le sujet est la rupture unilatérale d’un contrat signé avec Air France. Un accord transactionnel prévoyait une indemnité et des facilités de voyage". Pascal de Izaguirre demande donc "simplement de faire respecter le droit", et "attaque la remise en cause unilatérale d’un contrat". "C’était le choix d’Air France de donner des billets plutôt qu’une indemnité. En droit comme en morale, la remise en cause d’un contrat est inacceptable".

Le jugement a été mis en délibéré et sera connu le 19 mai.

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