Notre-Dame-des-Landes : les habitants de Loire-Atlantique donnent leur feu vert

C'est une large victoire pour le très controversé projet de l'exécutif. Dimanche, à l'occasion d'un référendum, les habitants de Loire-Atlantique ont voté "oui", à 55,17%, pour le transfert de l'aéroport de Nantes-Atlantique vers la commune de Notre-Dame-des-Landes.

Dans le détail, la carte des résultats révèle une scission entre les grandes villes du département, favorables au nouvel aéroport, et les communes proches de Notre-Dame-des-Landes, qui y sont opposées.

Les opposants refusent les résultats

Le gouvernement, qui avait annoncé cette consultation en février ainsi que sa détermination à faire respecter le verdict des urnes, reste confronté aux opposants qui refusent de reconnaître le résultat et occupent toujours le bocage où le concessionnaire de l’aéroport, le groupe Vinci, doit réaliser les travaux de construction.

Les occupants de la ZAD devront quitter les lieux avant le début des travaux "à l’automne", a prévenu dimanche soir le Premier ministre Manuel Valls.

Un aéroport saturé ?

"C'est une double victoire ! Celle du civisme, d'abord, comme le montre la participation inattendue. Et celle du bon sens, ensuite, puisque cet indéniable résultat sera synonyme de croissance pour la région […] Il s'agit enfin d'une bonne nouvelle pour l'Ouest, qui ne sera désormais plus le cul-de-sac de l'Europe", a déclaré le président les Républicains (LR) des Pays-de-la-Loire, Bruno Retailleau au Figaro.

Les partisans du nouvel aéroport soutiennent en effet que l'actuelle plate-forme est saturée avec la plus forte croissance des aéroports européens depuis 10 ans (+5,7% du nombre de passagers en 2015,+2,5% de mouvements). "L’aéroport sera en déficit de capacité dès 2020 selon la DGAC", précisent-ils encore sur un site dédié.

Une ouverture encore incertaine

A l'inverse, les opposants dénoncent un projet "inutile, coûteux, destructeur et incohérent". Parmi eux, les écologistes, qui ont pourtant reconnu hier l'issue du référendum. "Je suis déçu sur le fond mais je reconnais ce résultat. Il montre un département de Loire-Atlantique assez divisé. Ce projet ne rassemble toujours pas", a affirmé sur iTélé François de Rugy, député de Loire-Atlantique, vice-président de l'Assemblée nationale, et fondateur du parti "Ecologistes.

La controverse sur l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, qui dure depuis cinquante ans maintenant, n'est donc pas encore éteinte. Et les premiers avions ne sont pas prêts de décoller.